La justice n’interdira pas l’occupation des magasins Apple par Attac
Déception pour Apple, qui n’a pas obtenu gain de cause face à Attac. En effet, le tribunal de grande instance de Paris n’a pas considéré que les manifestations menées par l’association altermondialiste aient provoqué un « dommage imminent ».
C’est donc le mouvement Attac qui a en quelque sorte gagné, voyant ainsi ses causes reconnues. C’est en tout cas ce qu’estime le porte-parole d’Attac, Raphaël Pradeau : « le tribunal reconnaît la légitimité de nos actions et va jusqu’à dire que nous sommes d’intérêt général et que nous sommes en droit de mener ces actions, même s’il ne se prononce bien entendu pas sur le sujet de fond ».
Apple n’obtient pas gain de cause face à Attac
La firme de Cupertino n’avait pas du tout apprécié que des militants de l’organisation occupent l’Apple Store d’Opéra situé à Paris. Ces derniers étaient restés tout de même quatre heures dans le magasin, pour finalement obtenir une rencontre avec la direction française d’Apple. Et cette opération coup de poing avait été accompagnée d’autres actions réalisées ailleurs en France.
En saisissant la justice en référé, la firme américaine voulait faire condamner Attac et interdire toute manifestation dans ses magasins, au motif que cela représentait un « risque imminent pour Apple, ses employés et ses clients ».
La volonté d’Attac d’attaquer les pratiques fiscales du groupe
Apple avait aussi demandé une astreinte de 150 000 euros dans le cas où l’association décidait de passer outre cette interdiction. La justice n’est pas allée dans le sens de la firme, estimant que le « dommage imminent » n’était « pas caractérisé ».
Il faut dire que la firme de Cupertino est de plus en plus attaquée pour ses pratiques fiscales peu éthiques. C’est ce qu’Attac lui reproche, estimant que « les méthodes d’optimisation fiscale d’Apple lui ont permis d’accumuler plus de 230 milliards de dollars dans les paradis fiscaux ».
Et de préciser que « la multinationale utilise ses filiales irlandaises pour y délocaliser les deux tiers de ses profits mondiaux, et n’y payer quasiment aucun impôt ». Plusieurs grandes firmes américaines sont accusées de faire de l’optimisation fiscale à outrance, parmi lesquelles on retrouve Microsoft, Google et Amazon.