Il y a 41 ans, l’échec d’un film bouleversait à jamais le discours sur les suites au cinéma

Image d'illustration. Breakin’ 2: Electric BoogalooThe Cannon Group / PR-ADN
Il y a 41 ans, un échec retentissant débarquait sur les écrans, bouleversant durablement la perception et le discours autour des suites cinématographiques. Ce revers marquant a influencé la manière dont Hollywood envisage et aborde les franchises depuis.
Tl;dr
- « Electric Boogaloo » est devenu le mème ultime des suites.
- Breakin’ 2 a marqué la pop culture malgré son flop.
- Le film reste un divertissement kitsch et sincère.
L’héritage improbable d’un film culte
Il arrive, parfois, que le legs d’un film ne réside ni dans son succès commercial ni dans son histoire, mais bien dans l’empreinte indélébile qu’il laisse sur la culture populaire. C’est le cas de Breakin’ 2: Electric Boogaloo, une œuvre qui fête aujourd’hui ses 41 ans et qui, contre toute attente, a su transformer son titre en véritable phénomène de société.
Un surnom pour les suites improbables
Si vous avez déjà affublé pour rire une suite cinématographique du sous-titre « Electric Boogaloo », c’est à ce film sorti le 19 décembre 1984 que vous le devez. Suite du succès surprise Breakin’, qui avait récolté près de 38,6 millions de dollars grâce à sa plongée dans la scène hip-hop de Los Angeles, ce second opus mise sur l’énergie du premier, mais n’en retrouve pas l’aura. Pourtant, au fil des décennies, « Electric Boogaloo » s’est imposé comme la référence ironique désignant toute suite jugée farfelue ou dispensable. Il a même inspiré épisodes et titres dans des séries comme It’s Always Sunny in Philadelphia – preuve que le phénomène ne faiblit pas.
Derrière le mème : un vrai film… et un vrai plaisir coupable
Il serait pourtant injuste de réduire Breakin’ 2 à sa simple notoriété numérique. Porté par les personnages attachants de Kelly, Ozone et Turbo — décidés cette fois à sauver leur centre communautaire menacé par un promoteur sans scrupules — le film assume son scénario ténu pour mieux déployer une succession de scènes burlesques et de numéros de danse endiablés. Les critiques n’ont pas été tendres avec cette histoire rocambolesque où la danse devient résistance face à la gentrification. Mais derrière ce vernis kitsch se cache une certaine sincérité : entre autodérision et esprit d’équipe, on se surprend à sourire devant tant d’enthousiasme naïf.
Une influence tenace dans la pop culture
Aujourd’hui encore, difficile d’échapper à l’expression « Electric Boogaloo » sur Internet ou dans les médias. Ce terme s’est mué en clin d’œil universel pour moquer toute suite improbable – une longévité rare pour un simple sous-titre. Si la mode des films de breakdance s’est éteinte aussi vite qu’elle est apparue, il reste indéniable que ce second volet continue d’amuser et d’inspirer, quatre décennies après sa sortie.
On retiendra donc trois enseignements :
- Un mème générationnel
- L’ironie au service du souvenir cinéphile
- L’énergie contagieuse du breakdance… même en pleine absurdité scénaristique
« Electric Boogaloo » n’est pas qu’une blague : c’est aussi un hommage involontaire à la créativité sans limite du cinéma populaire des années 1980.