Guillermo del Toro face au mythe éternel de Frankenstein

Image d'illustration. FrankensteinNetflix / PR-ADN
Avec Frankenstein, Del Toro promet une fresque humaine au-delà de l’horreur classique.
Tl;dr
- Guillermo del Toro prépare sa propre version de Frankenstein, portée par Oscar Isaac et Jacob Elordi, avec une approche plus intime que spectaculaire.
- Contrairement aux attentes, le film ne traite pas de l’intelligence artificielle mais explore l’humanité et ses failles sous un prisme dramatique et familial.
- Attendu en salles dès le 17 octobre 2025 avant sa sortie sur Netflix, le film suscite déjà curiosité et interrogations sur sa lecture du mythe.
Le retour attendu de Guillermo del Toro
Après une période d’attente marquée par l’impatience des amateurs de cinéma, le célèbre réalisateur mexicain Guillermo del Toro s’apprête à dévoiler sa propre adaptation de Frankenstein. Avec à ses côtés des acteurs aussi prestigieux qu’Oscar Isaac dans le rôle du savant Victor Frankenstein et Jacob Elordi en créature, le film promet déjà de bousculer les repères habituels du genre. Mais là où certains anticipaient une relecture contemporaine, centrée sur la question brûlante de l’intelligence artificielle, Guillermo del Toro, lui, préfère tempérer.
Loin d’une fable sur l’intelligence artificielle ?
Lors d’une récente conférence de presse à la Mostra de Venise, relayée par Variety, le réalisateur a tenu à clarifier son intention : « Ce n’est pas censé être une métaphore pour cela ». Refusant que son film serve de mise en garde contre la technologie moderne, il explique au contraire vouloir explorer notre humanité imparfaite, « sous les circonstances les plus oppressantes ». Il va jusqu’à confier avec une pointe d’humour : « Je n’ai pas peur de l’intelligence artificielle. Je crains plutôt la stupidité naturelle. »
Derrière le mythe, un drame familial inédit
Loin d’un simple récit d’horreur ou d’un plaidoyer moraliste, cette version se présente avant tout comme une fresque familiale inattendue. À ce propos, Oscar Isaac partage un souvenir personnel : « Cela me semble irréel… De simples discussions autour d’un plat cubain chez Guillermo il y a deux ans à aujourd’hui où il me dit : « Je veux que tu sois Victor » ». Pour lui comme pour le cinéaste, il s’agit surtout de sonder les liens humains sous un angle nouveau.
Pour ceux qui s’interrogent néanmoins sur les échos contemporains du roman originel — folie scientifique ou démesure technologique — il est difficile d’ignorer certaines résonances. Le spectateur trouvera sans doute matière à réflexion face aux ambitions et aux conséquences qu’entraîne toute avancée scientifique non maîtrisée. D’ailleurs, certains critiques évoquent déjà en filigrane des thèmes tels que le coût environnemental ou la fuite en avant technologique.
Un classique éternel, une nouvelle lecture
L’attente touche bientôt à sa fin : Frankenstein, signé Guillermo del Toro, sera projeté dans quelques salles pendant trois semaines dès le 17 octobre 2025. L’adaptation du roman Frankenstein ou le Prométhée moderne de Mary Shelley rejoindra ensuite la plateforme de streaming Netflix à compter du 7 novembre 2025. Reste à savoir comment le public s’emparera du message — ou des multiples interprétations — que ce nouveau chapitre donnera au mythe séculaire.