Google réfute catégoriquement les rumeurs d’utilisation de vos e-mails Gmail pour entraîner l’IA

De récentes rumeurs circulent en ligne concernant l’utilisation présumée des contenus Gmail pour entraîner l’intelligence artificielle de Google. Face à ces inquiétudes, la firme américaine affirme catégoriquement qu’aucune donnée issue des courriels n’est exploitée à cette fin.

Polémique autour de la formation de l’IA avec les données Gmail

L’annonce récente de Google concernant le déploiement de sa nouvelle intelligence artificielle, Gemini 3, a mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux. Un flot de publications virales, en particulier sur la plateforme X, affirme que les contenus des messages et pièces jointes Gmail serviraient désormais à former cette IA avancée. De telles allégations, amplifiées par une capture d’écran postée par un certain Dave Jones, pointent du doigt les fameux paramètres des « smart features » présents dans Gmail. Selon ces rumeurs, il suffirait d’un simple oubli dans les réglages pour que ses données soient exploitées à des fins de formation algorithmique.

La réaction de Google : transparence revendiquée, confusion persistante

Face à l’ampleur des inquiétudes, la porte-parole de Google, Jenny Thomson, a tenu à clarifier la position officielle du groupe : « Ces affirmations sont trompeuses — nous n’avons modifié aucun paramètre utilisateur. Les smart features existent depuis plusieurs années et nous n’utilisons pas vos contenus Gmail pour entraîner notre modèle Gemini AI. » Ce message vise à rassurer alors que certains utilisateurs disent avoir été réinscrits aux fonctionnalités intelligentes sans leur consentement explicite. La question reste donc entière pour une partie du public : où commence exactement l’usage des données privées dans la galaxie Google ?

L’intégration croissante de l’IA dans Gmail : entre bénéfices et doutes

Il est vrai que la multiplication des « smart features » s’impose progressivement chez les usagers de Gmail et de l’écosystème Google Workspace. Grâce à elles, on peut par exemple :

• synthétiser automatiquement des e-mails via Gemini
• ajouter un vol reçu dans sa boîte à son agenda Google
• ou encore transférer un bon cadeau détecté vers son portefeuille numérique.

Si ces outils existent depuis longtemps, leur développement rapide suscite davantage d’interrogations qu’auparavant — d’autant plus que l’intelligence artificielle se retrouve désormais en interaction directe avec nos échanges personnels et professionnels.

Nouvelles fonctionnalités, nouvelles peurs ?

Le lancement massif de fonctionnalités liées à Gemini a ravivé les craintes sur le respect de la vie privée. Même si la société affirme qu’une modification majeure concernant le traitement des données serait forcément précédée d’une communication transparente, une frange des utilisateurs reste méfiante. Le choix d’activer ou non les « smart features » demeure possible via les paramètres ; cependant, le flou autour du consentement réel et la difficulté à suivre toutes les évolutions techniques nourrissent un sentiment diffus d’incertitude face à la puissance grandissante de l’IA générative.