Google Pixel 4 : des sans-abri et des noirs ciblés pour entraîner la reconnaissance faciale
Randstad, un sous-traitant de Google qui l'a aidé à élaborer l'amélioration de la reconnaissance faciale, n'a pas eu une démarche des plus éthiques selon un rapport, jetant son dévolu sur les plus démunis.
Le Google Pixel 4 est une belle réussite : avec une fiche technique dans le haut de gamme grâce à un écran P-OLED 1080 x 2160 pixels de 5,7 pouces sur la version standard (et 6,3 pouces avec une résolution de 1440 x 3040 pixels sur la version XL) et sous le capot 6 Go de RAM, un SoC Snapdragon 855 et un GPU Adreno 640, il représente ce que l’on sait faire de mieux en mobile aujourd’hui. Pour rendre son mobile plus novateur, Google s’est également appuyé sur le projet SOLI, un radar miniature qui permet au téléphone d’offrir un déverrouillage express grâce à son lien avec l’accéléromètre et qui est capable de reconnaître des mouvements complexes de la main pour piloter le mobile avec des gestes. On apprenait au même moment que des ingénieurs Google avaient été aperçus dans les parcs publics ou dans les rues de New York pour cartographier le visage de passants, en échange d’une carte cadeau de 5€ valable sur Amazon ou dans un Starbucks.
Des choix douteux
Aujourd’hui, le New York Daily dévoile que pour avoir un échantillon de visages plus grand, Google a fait appel à Randstad, qui a ciblé des groupes de personnes sans-abris à Atlanta — ce que le géant de Mountain View ne savait pas nécessairement. Un ancien employé témoigne : “Ils nous ont dit de cibler les sans-abri parce qu’ils étaient les moins susceptibles d’en parler à la presse. Ils ne savaient pas du tout de quoi il en retournait“. Le journal écrit en outre que certains employés étaient invités à faire croire à un “selfie-game” similaire à Snapchat, tandis que d’autres avaient reçus pour consigne de dire “Jouez avec ce téléphone quelques minutes et vous recevrez une carte-cadeau” ou “Nous avons une nouvelle appli, essayez-là et vous recevrez $5“.
La population noire visée
Si Google n’était pas au courant de cette pratique, un cadre de la firme avait cependant, selon toute vraisemblance, demander à Randstad de cibler les personnes avec un teint de peau foncé, toujours dans la ville d’Atlanta. Des décisions qui font forcément débat.