Google, Microsoft, Twitter et Facebook vont lancer une campagne contre la radicalisation
De nombreux géants du web vont lancer prochainement lancer une campagne contre la radicalisation en ligne.
Pour l’Etat Islamique, les réseaux sociaux sont un vrai terrain de jeu pour sa propagande. L’organisation terroriste se sert énormément de facebook, youtube ou de twitter pour tenter d’attirer de nouvelles recrues. Le mois dernier, Twitter avait annoncé avoir supprimé 125.000 comptes de propagande djihadiste de son réseau. Un chiffre encore plus élevé pour Google qui a dû supprimer près de 14 millions de vidéos de Youtube.
Pour tenter d’enrayer ce phénomène, l’Elysée a convaincu Google, Microsoft Facebook, Twitter ou encore Apple, de créer une fondation dans le but de financer une campagne anti-radicalisation en ligne.
Des interviews d’anciens repentis du djihad
Selon Europe 1, ces grandes entreprises, vont interviewer des repentis revenus d’Irak ou de Syrie. La radio affirme que plusieurs témoignages ont ainsi été recueillis. “L’un des grands groupes du web a également proposé de mettre en place une équipe d’experts à temps plein” précise Europe 1. Cette équipe aura à disposition les outils les plus modernes du web pour lutter contre la radicalisation.
Cette fondation devrait être opérationnelle d’ici quelques semaines. Facebook préparerait également des ateliers pratiques et a annoncé une réunion avec vingt associations à Paris, afin de lutter efficacement contre cette radicalisation en ligne, et préparer les campagnes de déradicalisation. “Notre métier n’est pas la déradicalisation, mais nous pouvons accompagner les associations qui y sont aptes sur notre plateforme, grâce à nos propres compétences”, déclare Delphine Reyre, directrice chez Facebook France.
S’inspirer du Royaume-Uni
Une campagne qui sera semblable à ce que Google fait pour le Royaume-Uni. Si une personne tape les mots “rejoindre l’EI – rejoindre ISIS – rejoindre etat islamique etc…” dans la barre de recherche Google, le logiciel redirigera l’utilisateur vers des sites de déradicalisation. En mai 2015, Manuel Valls avait annoncé la création d’une unité nationale de lutte contre la haine sur Internet.