Divergence entre scénariste et réalisateur autour de la conclusion du film Thunderbolts* chez Marvel

Image d'illustration. ThunderboltsMarvel / PR-ADN
La conclusion du film Thunderbolts* a été au centre d’un désaccord notable entre le scénariste et le réalisateur, révélant des divergences créatives sur la manière d’achever ce nouvel opus de l’univers cinématographique Marvel.
Tl;dr
- « Thunderbolts* » explore la dépression et la résilience.
- La scène finale du câlin a divisé l’équipe créative.
- Le film marque une évolution dans l’univers Marvel.
Un pari risqué pour Marvel Studios
En 2025, alors que le genre super-héroïque vacille, Marvel Studios tente une manœuvre délicate avec « Thunderbolts* ». Après le succès retentissant de « Deadpool & Wolverine », qui avait redonné espoir au studio en 2024, le démarrage terne de « Captain America: Brave New World » plongeait les fans dans le doute. C’est donc vers la conclusion de la Phase 5 du Marvel Cinematic Universe que tous les regards se sont tournés.
L’allégorie inattendue de la santé mentale
Loin de la recette habituelle, « Thunderbolts* » surprend par sa noirceur et son ambition narrative. Porté par un casting solide — avec notamment Lewis Pullman dans un rôle triple et nuancé (Bob/Sentry/The Void) — le film s’affranchit des codes pour devenir une véritable allégorie de la dépression. Le personnage principal, transformé en Sentry par Valentina Allegra de Fontaine (Julia Louis-Dreyfus), voit ses tourments intérieurs littéralement incarnés par The Void, une figure sombre née de ses traumatismes non résolus.
Afin d’illustrer ce combat contre l’obscurité intérieure, Yelena Belova (Florence Pugh) et sa bande d’anti-héros sont contraints d’explorer les méandres du subconscient de Bob. Leur mission ? Le sauver non pas à coups de poing, mais à travers un geste fort : une étreinte collective qui ramène Bob à la lumière.
Coulisses d’un câlin controversé
C’est précisément cette scène finale qui a suscité des débats en coulisse. Eric Pearson, co-scénariste avec Joanna Calo, a confié au Hollywood Reporter qu’il ne partageait pas l’avis du réalisateur Jake Schreier quant à la manière de nommer ce moment-clé. Pearson explique : « Il s’agissait vraiment d’un câlin collectif. » Mais il admet aussi que verbaliser cette idée aurait pu rendre la scène maladroite : « A posteriori, le mentionner explicitement aurait tout gâché… Cela aurait eu quelque chose d’un peu gênant. »
Jake Schreier lui-même estimait qu’il fallait éviter toute résolution violente ou trop didactique : « Pouvons-nous vraiment résoudre cela par un coup de poing ? Non. Il fallait trouver une forme plus authentique d’aboutissement émotionnel. »
L’espoir comme réponse à l’obscurité
Si le film plonge profondément dans la détresse psychologique de ses protagonistes, il réussit néanmoins à offrir un message d’espoir rare dans l’univers Marvel. Cette scène d’étreinte n’est pas seulement symbolique ; elle incarne selon l’équipe créative :
- L’importance du soutien collectif face aux traumatismes individuels
- L’idée qu’on ne triomphe pas toujours seul de ses ténèbres
Malgré son accueil mitigé au box-office et quelques débats internes sur son climax inhabituel, « Thunderbolts* » s’impose comme un jalon audacieux pour Marvel Studios — une tentative saluée par ceux qui espéraient voir l’univers dépasser ses propres codes.