Des acteurs de Top Gun: Maverick bouleversés par la tournure inattendue d’une scène

Image d'illustration. Top Gun MaverickParamount Pictures / PR-ADN
Sur le tournage de Top Gun: Maverick, l’émotion a parfois dépassé la fiction : certains membres du casting ont confié avoir été bouleversés par l’orientation donnée à une scène, au point d’être submergés par l’émotion.
Tl;dr
- La scène de beach-foot de « Top Gun: Maverick » divise.
- L’iconique érotisme du volley d’origine jugé inégalé.
- Le film assume ses clins d’œil homoérotiques.
Retour sur l’héritage sensuel de « Top Gun »
Parmi les images marquantes du premier « Top Gun », difficile d’oublier la séquence de volley sur la plage. Pendant deux minutes, l’intrigue s’arrête pour offrir aux spectateurs un spectacle de militaires sculptés, torse nu sous le soleil, la caméra insistant sur chaque goutte de sueur et chaque muscle tendu. Ce moment n’a pas échappé à la critique : Pauline Kael qualifiait déjà le film de « shiny homoerotic commercial », une étiquette devenue quasi-cultuelle au fil des années.
Maverick : relance d’un mythe, attentes et compromis
Lorsque le très attendu « Top Gun: Maverick » arrive en salles, tout le monde guette ce clin d’œil à l’original. Fini le volley, place au beach-foot. Pourtant, derrière cette séquence, une anecdote révélée récemment par Miles Teller (Bradley « Rooster » Bradshaw) amuse : initialement, seuls quelques acteurs devaient retirer leur t-shirt. Mais après des semaines passées à sculpter leur corps pour ce moment précis — certains allant presque jusqu’aux larmes — un petit soulèvement interne a eu raison du scénario. Résultat : la production cède et tout le groupe joue finalement torse nu. Ce choix n’est pas anodin ; il sera abondamment mis en avant dans la promotion du film.
L’audace érotique : entre nostalgie et modernité
Cependant, cette scène divise. Nombreux sont ceux qui estiment que le football n’égale pas l’érotisme quasi-gratuit du volley original. En cause ? La réalisation opte pour moins de gros plans insistants sur les corps et s’intègre davantage au récit : ici, le match sert à renforcer l’esprit d’équipe des pilotes, justifiant sa présence dans l’histoire – là où jadis il surgissait sans raison narrative autre qu’un plaisir visuel assumé.
Dans cette optique, plusieurs fans regrettent que ce nouvel opus ait troqué la gratuité mémorable du passé contre une justification scénaristique plus sage. D’ailleurs, comme le souligne subtilement Dan Kois dans son analyse comparative pour Slate : « La scène originale ne cherche aucunement à faire avancer l’histoire ». Cette gratuité était justement ce qui avait marqué tant de spectateurs, qu’ils soient gays ou non.
Nouveaux codes mais clins d’œil préservés
Un dernier détail intrigue : si « Maverick » inclut désormais une femme nommée Phoenix, incarnée par Monica Barbaro, elle reste largement en retrait à l’image lors du match. Le choix délibéré d’éviter tout regard appuyé sur elle semble indiquer que les réalisateurs n’ont pas cherché à diluer la dimension homoérotique originelle – bien au contraire.
Derrière ce match disputé sous le soleil californien se joue aussi une partie entre héritage iconique et adaptation contemporaine ; un équilibre délicat qui continue d’alimenter les débats parmi les inconditionnels de la saga.