Curiosity : La foreuse laser ChemCam passe à l’attaque
Curiosity est doté de la fameuse foreuse laser ChemCam.
Le rover a l’intention de faire des ravages puisque c’est la première fois qu’il va l’utiliser. Il fait donc le fier et la Nasa est heureuse de passer à l’étape suivante.
Curiosity a exploré certaines zones de Mars, a testé divers instruments, a contemplé le sol… Désormais, Curiosity se lance dans le forage et le rover ne rigole pas, car son outil est à la pointe de la perfection. La roche John Klein qui est très intéressante, car elle contient des veines blanches, va être inspectée par la foreuse laser ChemCam. Cette dernière a été en partie développée par des Français, et c’est d’ailleurs une équipe française qui a lancé l’idée d’effectuer la première analyse de la roche. ChemCam, qui signifie Chemistry Camera, analyse l’état d’altération, la composition ainsi que la nature des roches. Tous les espoirs de la Nasa sont donc placés dans cette foreuse qui pourrait découvrir des preuves d’une vie passée sur la planète rouge. La méthode est assez simple en théorie, le laser va tirer sur John Klein, ce qui provoque instantanément une fusion de la couche superficielle de la roche. Un plasma est ensuite généré.
La méthode de forage
Curiosity utilisera ensuite son laboratoire pour collecter la poussière. Cette dernière sera analysée par des spectromètres qui peuvent étudier avec précision la composition élémentaire de la roche. Curiosity est très perfectionné, ces outils lui permettent d’effectuer une analyse jusqu’à 7 mètres. Il peut donc étudier plusieurs échantillons de roche ou de sol. Le rover a ainsi l’opportunité de connaître rapidement si l’analyse est intéressante ou inutile. Pour l’instant, Curiosity se situe dans une zone très intéressante pour la Nasa puisque l’Agence Spatiale américaine estime que les photos relayées par le robot montrent un ancien cours d’eau. La roche John Klein se serait donc formée dans un milieu humide et les veines blanches observées seraient riches en sulfates de calcium. Cette composition permet à la Nasa d’émettre une hypothèse, la roche aurait pu être en contact avec de l’eau. Mars aurait donc été bien différente à une certaine époque.
En route pour le mont Sharp
Curiosity possède la ChemCam grâce à la France puisque c’est l’Observatoire de Toulouse qui a été en charge de la réalisation. Cet instrument est composé d’une partie optique qui comprend le laser situé sur le sommet du mât, il y a également trois spectromètres qui se trouvent dans le corps du robot. Pour obtenir une analyse spectrale correcte de la roche, Curiosity devra effectuer entre 50 et 70 impulsions successives. Le robot de la Nasa est en train de vivre une nouvelle aventure, l’Agence Spatiale américaine lui ordonnera de rejoindre par la suite le mont Sharp. Ce dernier est très intéressant, car de l’argile pourrait être présente. Curiosity découvrirait des preuves supplémentaires d’une vie passée puisque cette roche se forme dans un environnement encore plus propice que celui où John Klein se serait formée.