Mad Max : Fury Road : surtout, n’oubliez pas de respirer
Après de multiples bandes-annonces dantesques, Mad Max : Fury Road tient-il ses promesses ? En un mot comme en cent : oui. Mais alors, OUI.
Une leçon. Voilà ce qu’est Mad Max : Fury Road. En sortant de la salle après les deux heures de film, j’ai pu recommencer à respirer, les yeux et les oreilles grands ouverts et délectés du spectacle de haut vol offert par George Miller. À l’âge de 70 ans et 30 ans après la diffusion de Mad Max : Au-delà du dôme du Tonnerre, le 3ème opus avec Mel Gibson, le réalisateur australien maitrise parfaitement son sujet et quand il annonce « plus de Max à venir », on ne peut rester indifférent après avoir vu Fury Road.
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Road fuc**** trip
Avant de rentrer davantage dans le vif de la critique, rappelle du synopsis qui, soyons francs, tient sur une demi-feuille de papier toilette : Hanté par un lourd passé, Mad Max estime que le meilleur moyen de survivre est de rester seul. Cependant, il se retrouve embarqué par une bande qui parcourt la Désolation à bord d’un véhicule militaire piloté par l’Imperator Furiosa. Ils fuient la Citadelle où sévit le terrible Immortan Joe qui s’est fait voler un objet irremplaçable. Enragé, ce Seigneur de guerre envoie ses hommes pour traquer les rebelles impitoyablement…
Mad Max : Fury Road est une course-poursuite, ni plus ni moins. Les kilomètres de désert de la Terre post-apocalyptique défilent, les balles pleuvent, les véhicules explosent… mais de quelle manière ! Si les premiers Mad Max étaient déjà loués pour leur direction artistique, Fury Road va encore plus loin avec des couleurs saisissantes et des décors, costumes et véhicules tous plus réussis les uns que les autres. La chorégraphie des combats est à la fois variée et régulièrement épique, la réalisation est un quasi-sans-faute et le tout est ponctué par une bande-son fabuleuse et frappante signée Junkie XL (dont nous reparlerons fort probablement dans un prochain #OSTgasme).
Métal hurlant
Accompagné par une Charlize Theron (l’impératrice Furioza) impeccable, Max Rockatansky incarné par Tom Hardy fait presque office de personnage secondaire. Déjà parce qu’il se retrouve là un peu par hasard, mais aussi à cause de dialogues (volontairement) limités. De son côté, Nicholas Hoult est excellent dans son rôle de l’illuminé Nux. Ces gentils réussis, opposés à différents méchants hauts en couleur, sont l’un des ingrédients qui font qu’on ne voit pas les 2 heures de film passer. Si en première lecture Mad Max : Fury Road peut être qualifié sans trop exagérer de nouveau maitre étalon dans le film d’action post-apocalyptique qui ne se prend pas trop la tête, il en reste une deuxième où bien des thématiques moins terre à terre sont abordées. Histoire de ne pas spoiler, nous n’en dirons pas plus.
Petite précision pour ceux qui se poseraient la question : j’ai vu Fury Road en VO numérique, je ne pourrais donc me prononcer sur la qualité de la VF ou de la 3D. Et puisqu’il faut bien chercher la petite bête, le seul point un peu décevant du film provient peut-être de sa légère censure. S’il y a bien entendu des morts et du sang, l’on sent régulièrement que la bride est tirée et que le film ne va pas aussi loin qu’il le devrait/pourrait dans cet univers violent et sans pitié.
Conclu… EXPLOSION
Allez voir Mad Max : Fury Road. Il n’est pas utile d’avoir vu ou même apprécié les opus avec Mel Gibson pour profiter de la dernière œuvre de George Miller. Grâce notamment à une maitrise technique indéniable, à un rythme impeccable et à une direction artistique complètement folle, ce long-métrage est une énorme gifle dans le visage et j’ai personnellement envie d’immédiatement tendre l’autre joue. La bataille des gros films de l’été est lancée et Mad Max : Fury Road a pris une énorme avance sans prendre la peine de surveiller sa consommation d’essence.