Coronavirus : l’OMS lance quatre essais cliniques simultanés sur les traitements les plus prometteurs
Un projet mondial, coordonné par une équipe de scientifiques, vise à connaître au plus vite les effets de quatre médicaments sur les patients touchés par le Covid-19.
Le coronavirus n’en finit pas de sévir, atteignant la barre de 390 000 cas entre hier et aujourd’hui, le bilan des décès se portant à 17 138. En Italie, Espagne, Iran et aux États-Unis, la tendance est toujours à une croissance forte, malgré des confinements dans les deux premiers cas. En Belgique, au Royaume-Uni et en France, le confinement a été plus tardif, mais est aujourd’hui en place, tandis que la Suisse exclue la possibilité de s’y résoudre. Depuis le début de la crise, des laboratoires cherchent à synthétiser un vaccins, qui pourrait prendre des mois selon les premières estimations. La France, divisée politiquement par débat sur la chloroquine, un antipaludique, est plus timide qu’outre-Atlantique où Donald Trump n’a pas hésité à qualifier le médicament de “game changer“. Devant l’attention accordée à la chloroquine et à sa forme commerciale, l’hydroxychloroquine, le duo a été choisit pour intégrer un projet de test géant encadré par une équipe de recherche de l’OMS, comme le rapporte la revue Science.
Quatre médicaments sur le banc d’essai
Les chercheurs ont mis en place une structure baptisée SOLIDARITY qui vise à tester quatre solutions : “un composé antiviral expérimental appelé remdesivir; les médicaments contre le paludisme à la chloroquine et à l’hydroxychloroquine; une combinaison de deux médicaments contre le VIH, le lopinavir et le ritonavir; et cette même combinaison plus interféron-beta, un messager du système immunitaire qui peut aider à paralyser les virus“. Dans un effort global, coordonné et sans précédent, différentes équipes de scientifiques cherchent à réutiliser des médicaments déjà approuvés pour d’autres maladies plutôt que de partir de rien et de chercher à constituer des solutions à l’aide de molécules prometteuses.
Un protocole moins strict qu’à l’accoutumée
La démarche est simple : lorsqu’un patient présente des symptômes, il lui sera présenté la possibilité de participer à un essai clinique, simplement en signant un formulaire. Le médecin en charge signalera alors à l’OMS quels médicaments sont disponibles dans son établissement, transmettra le formulaire par Internet et l’organisation attribuera alors aléatoirement un médicament à tester. Le protocole ne répond pas aux strictes mesures d’une étude randomisée en double aveugle, mais devrait offrir malgré tout rapidement des résultats.