Coronavirus : le superordinateur d’IBM a trouvé 77 molécules pouvant potentiellement arrêter le virus
La technologie se met au service de la médecine, grâce au supercalculateur Behold Summit d'IBM.
Avec près de 255 000 cas au moment de l’écriture de ces lignes et d’ores et déjà 10 447 morts à déplorer, le coronavirus qui a mué d’épidémie en pandémie touche gravement l’Asie, l’Europe, l’Iran et les États-Unis. Toutes les entreprises y vont de leur coup de pouce : la Fondation Bill & Melinda Gates proposera sous peu des tests à domicile aux résidents de Seattle, les réseaux sociaux et GAFAM luttent ensemble contre la désinformation et Google a publié un site qui permet de mesurer son risque d’infection et de trouver au besoin une clinique pour se faire dépister. IBM y va aussi de ses atouts : son superordinateur Summit a été réquisitionné pour tenter de trouver des composants chimiques qui permettraient de lutter contre l’infection virale. Commandé en 2014 par le Département américain de l’énergie, la bête de course est le supercalculateur le plus puissant au monde, pouvant atteindre 200 pétaFLOPS.
Un superordinateur à la rescousse
60% plus rapide que le deuxième sur le podium, le supercalculateur chinois Sunway TaihuLight, il peut effectuer des calculs de 20 quadrillions par secondes (200 millions de milliards). Si ces chiffres ne vous parlent pas, le New York Times nous donne une échelle de comparaison : « une personne effectuant un calcul par seconde devrait vivre plus de 6,3 milliards d’années pour faire le même calcul que la machine en une seconde« . Se joignant à l’effort de guerre contre le coronavirus, CNN rapporte que « le superordinateur d’IBM a réalisé des milliers de simulations pour analyser quels composés médicamenteux pourraient efficacement empêcher le virus d’infecter les cellules hôtes. »
77 molécules identifiées
Selon le média américain, Summit a identifié 77 pistes pour mettre au point un vaccin grâce à une simulation de la réaction des atomes et particules dans la protéine virale face à différents composés (plus de 8 000) à partir d’une étude publiée en janvier. Une seconde simulation va être lancée sous peu qui s’appuie sur une étude publiée en mars, plus précise donc.