Contre-culture pub : Adblock coûterait des milliards aux sites internet
Selon un rapport, les logiciels tel Adblock pourraient coûter des milliards de dollars pour les sites internet.
Vous êtes très certainement nombreux à lire cet article avec un bloqueur de publicité… Ce qui n’est pas très gracieux de votre part, avouons-le. Devenu l’ennemi public numéro des sites internet, les logiciels tels que Adblock et consorts pourraient faire perdre des milliards de dollars cette année. On parle de 21,8 milliards de dollars pour cette année, et plus de 41 milliards de dollars en 2016.
Ces chiffres, assez alarmants, proviennent d’Adobe et la société irlandaise PageFair, spécialisée dans la récupération des revenus perdus par ce même éditeur. Dans une étude publiée lundi, les deux sociétés en sont arrivées à la conclusion que « le blocage de publicité représente maintenant une menace existentielle pour l’avenir des contenus gratuits sur Internet ».
198 millions de bloqueurs de publicités
Ce rapport nous apprend notamment que le nombre d’internautes utilisant ces bloqueurs de pub aurait bondi de 41% sur les douze derniers mois, pour atteindre le chiffre de 198 millions, ce qui est très peu sur les 3,025 milliards d’internautes dans le monde. Un chiffre famélique certes, mais suffisamment important pour tirer la sonnette d’alarme. Selon le patron de PageFair, Sean Bleachfield qui juge « tragique que les utilisateurs de bloqueurs de publicité infligent par inadvertance des milliards de dollars de pertes aux sites Internet qu’ils aiment le plus ».
Pour ce dernier, c’est un modèle économique qui est grandement menacé. « Alors que le blocage des publicités s’étend au mobile, il y a une grande menace que le modèle d’activité qui a soutenu Internet pendant deux décennies s’écroule ».
Des bloqueurs de pub bientôt sur iOS
Les sites internet ne sont pas au bout de leurs peines. Des logiciels anti-pub pourraient bientôt arriver sur iOS. Pour Campbell Foster, responsable marketing chez Adobe, les publicités sur internet ont une grande part de responsabilité : « Les consommateurs, pour la plupart, acceptent le compromis qui vient avec la gratuité (…) mais cela s’arrête avec la publicité qui est intrusive, ennuyeuse, pas pertinente ou simplement fait peur ».