Les contenus populaires de Facebook seraient manipulés
Aux Etats-Unis, Facebook est accusé de manipuler les contenus populaires. Censées être neutres et choisies selon un algorithme, certaines infos seraient intégrées ou censurées par les curateurs du réseau social.
Facebook est accusé de mettre en avant certains articles d’informations plus que d’autres, notamment en ce qui concerne la politique aux Etats-Unis. Le réseau social manipulerait les “trending topics“, ces contenus populaires signalés en haut à droite de la page Facebook des utilisateurs aux Etats-Unis.
Les contenus populaires manipulés par Facebook
La rubrique “trending topics” est une petite pastille se trouvant en haut à droite de la page des utilisateurs de Facebook aux Etats-Unis. Dans ce bloc, les utilisateurs peuvent retrouver une liste des sujets qui sont les plus discutés sur le réseau social à un moment donné. Cette liste est censée être générée par un algorithme mais, selon le site “Gizmodo” qui a mené une enquête, on retrouverait derrière ces sujets une véritable rédaction choisissant les sujets qui peuvent figurer et qui en censure d’autres.
C’est un ancien employé de Facebook ayant travaillé dans l’équipe de curation qui affirme que les sujets les plus populaires sont parfois manipulés. Il explique par exemple que, plusieurs fois, des articles sur des personnalités conservatrices ont été omis alors même qu’ils étaient considérés comme tendance par l’algorithme. Des sujets sur Rand Paul et Mitt Romney étaient totalement ignorés alors qu’ils auraient dû se retrouver dans cette colonne car très discutés dans le réseau social. “Il y avait absolument un parti-pris. Nous le faisions de façon subjective. Ça dépendait de qui était le curateur à ce moment-là” affirmait un autre témoin.
Facebook donnerait des consignes
Si certains sujets n’apparaissaient jamais dans la colonne des contenus populaires à cause des motivations de tel ou tel curateur, en revanche, les prestataires interrogés par “Gizmodo” affirment que des consignes étaient données par le réseau social de Mark Zuckerberg.
Ainsi, certains sujets traités par des médias de référence mais qui ne suscitaient pas assez d’activités pour apparaitre dans les contenus populaires se retrouvaient tout de même intégrés dans cette colonne. Des sujets tels que le mouvement protestataire américain Black Lives Matter, la Syrie ou encore les attentats de Charlie Hebdo par exemple.
Facebook dément, “Nous nous sommes penchés sur le sujet et avons conclu que ces allégations étaient infondées“, indiquait ainsi un porte-parole. En outre, Tom Stocky, responsable de la rubrique “trending topics”, assure que son équipe est soumise à des “règles rigoureuses (…) pour assurer la cohérence et la neutralité” de cette rubrique.