Comme dans Minority Report, une intelligence artificielle pourrait prédire certains crimes
Le Royaume Uni compte sur l'Intelligence Artificielle NDAS pour aider la police à anticiper les comportements criminels. Si cela vous évoque le film Minority Report, c'est normal !
A l’heure où l’intelligence artificielle s’infiltre chaque jour davantage dans notre quotidien, il apparaît que son utilité pourrait aller bien au delà des enceintes intelligentes. En effet, au Royaume Uni la police envisage de recevoir l’aide d’équipements basés sur l’IA, afin de résoudre et surtout anticiper certains comportements criminels.
NDAS : une IA prévoyant les crimes
Nommé NDAS (Solution Nationale d’Analyse de Données), ce système ambitionne de mettre la technologie de la reconnaissance faciale au service de la protection de la population, en l’utilisant dans les lieux publics pour identifier une personne recherchée, voire même de reconnaître des signes comportementaux pouvant déboucher sur des actes criminels.
Combinaison complexe d’IA et d’études statistiques, le NDAS est actuellement en cours d’élaboration. Il ne sera déployé de manière opérationnelle que lorsque ces concepteurs jugeront que la base de données criminelles dont l’intelligence disposera pour analyser un sujet, sera suffisamment conséquente. Responsable du projet, Iain Donnelly précise que le NDAS sera exclusivement centré sur les individu ayant déjà fait la preuve d’un profil à risque.
« Arrestations préventives » : usage abusif ?
Le fait est que si cette pratique peut surprendre en Europe, elle est déjà à l’œuvre dans d’autres pays comme la Chine, qui a notamment pu identifier et arrêter un individu recherché dans une foule de plusieurs dizaines milliers de personnes. On peut également souligner les bons résultats de la police espagnole qui usant d’un système d’IA a pu mettre en lumière de nombreuses fausses déclarations de vol.
L’association Human Rights Watch rappelle tout de même de faire attention aux dérives potentielles de ce genre de système, faisant référence à une pratique chinoise consistant à effectuer des arrestations dites « préventives », pouvant porter atteinte aux libertés individuelles.
Actuellement, le projet NDAS intègre plus de 1400 critères de considération pour évaluer un risque, et bénéficie déjà de plus d’un tétraoctet de données incluant les 5 millions de personnes recensées en base judiciaire du Royaume Uni.