Christian Slater a failli rater un rôle culte à cause de sa voix proche de celle de Jack Nicholson

Image d'illustration. Fatal GamesCinemarque Entertainmment / PR-ADN
Christian Slater a failli ne pas obtenir l’un de ses rôles emblématiques à Hollywood, sa voix jugée trop proche de celle de Jack Nicholson ayant suscité des réticences lors du casting et mis sa participation en péril.
Tl;dr
- Slater était souvent comparé à Jack Nicholson.
- Son imitation naturelle a failli lui coûter un rôle clé.
- Le réalisateur Lehmann l’a finalement trouvé parfait pour « Fatal Games ».
L’ombre de Jack Nicholson sur la carrière de Christian Slater
Le jeu d’acteur de Christian Slater a longtemps été scruté à l’aune d’une comparaison quasi obsessionnelle avec celui de Jack Nicholson. Cette filiation, moquée dès 1995 dans une parodie mordante intitulée « A Few More Good Men » lors d’un épisode du dessin animé The Critic, soulignait combien, pour beaucoup de spectateurs, Slater n’était alors qu’une copie du légendaire comédien américain. Dans cette satire, tous les personnages — incarnés par Nicholson, Slater et même le sténographe joué par William Devane — finissent par parler avec la même voix grave et traînante.
Un héritage encombrant mais naturel
Les débuts professionnels de Christian Slater, marqués notamment par son rôle dans le film culte des années 1980, « The Legend of Billie Jean », puis par sa prestation inoubliable dans la comédie noire Fatal Games, n’ont fait qu’amplifier cette impression. En interprétant J.D., adolescent ténébreux et dangereux aux côtés de Winona Ryder, il impose une présence fascinante… mais ne peut échapper à l’étiquette de « sosie vocal » de Nicholson. Dès la sortie du film en 1989, les critiques comme les fans relèvent la ressemblance troublante — jusque dans le mouvement des sourcils.
Casting sous tension : la voix qui dérangeait le réalisateur de Fatal Games
Or, si cette particularité a contribué à façonner l’image publique de l’acteur, elle a bien failli lui coûter son rôle phare. En 2016, au détour d’un entretien avec Walter Chaw pour le Denver Center for Performing Arts, le réalisateur Michael Lehmann confiait avoir longuement hésité avant d’engager Slater. Son objectif ? Sélectionner des adolescents authentiques plutôt que des trentenaires grimés en lycéens. Mais face à une ribambelle d’imitateurs maladroits — certains singeant Al Pacino, d’autres James Dean — Lehmann reste perplexe devant le timbre si « nicholsonien » du jeune Slater.
Il explique ainsi : « J’étais partagé au début. Je trouvais ça distrayant. » Après plusieurs essais, il s’est rendu à l’évidence : ce n’était pas du mimétisme forcé, mais bien la voix naturelle de Slater. L’intéressé admettra plus tard : « J’adore ce qu’il fait dans ses rôles sombres et sa façon de trouver la comédie dans l’obscurité. »
L’évidence malgré tout
Finalement âgé de seulement dix-neuf ans lors du tournage, Christian Slater s’est imposé comme le choix évident pour incarner J.D., marquant durablement les esprits. Ce cheminement montre combien une singularité jugée risquée peut devenir un atout décisif lorsque le talent s’impose naturellement à l’écran.