Cette peau électronique réagit à la douleur comme la peau humaine
Si l'on veut un jour avoir des robots humanoïdes dignes de ce nom, il convient de parvenir à leur conférer nos cinq sens. Cela passe notamment par les doter d'une peau tactile, qui répond au toucher, et qui réagit de fait à la douleur.
Les chercheurs en robotique et matériaux ont fait d’énormes progrès en ce qui concerne les peaux électroniques. Celles-ci sont absolument nécessaires si l’on souhaitent un jour avoir des robots humanoïdes pas trop effrayants. Les peaux électroniques actuelles sont capables de réagir au toucher mais elles ne sont pas en mesure de ressentir la douleur. C’est un vrai problème pour les prothèses et autres robots dès lors que l’on souhaite des réponses très humaines.
Des chercheurs ont mis au point une peau électronique
Ces peaux électroniques pourraient être bien plus sensibles d’ici peu, grâce aux travaux de chercheurs de la RMIT University. Une équipe est parvenue à mettre au point une peau artificielle qui réagit à la douleur comme le font les humains. Celle-ci déclenche un retour “presque instantané” si la pression ou la température atteint des niveaux qui feraient crier un humain normalement constitué.
Le prototype mis au point par les scientifiques est constitué de composants biocompatibles étirables extrêmement fins permettant notamment de détecter la pression, de réagir à la température et de bénéficier d’une certaine mémoire. L’ensemble suffisamment sensible pour détecter la différence entre un toucher agréable et un coup de poing, selon les déclarations du chercheur Ataur Rahman. Le design final reprend celui des neurones, des chemins neuronaux et des récepteurs qui gèrent les sens humains.
capable de ressentir la douleur
Le projet est encore très loin de permettre le moindre produit grand public. Les possibilités sont pour autant tout à fait claires. Un bras prothétique équipé d’une telle peau pourrait mieux répliquer les sensations et permettre à son porteur de rester loin du danger. Les robots pourraient être moins intimidants s’ils montraient une certaine fragilité humaine. Cette peau pourrait aussi se révéler utile pour des greffes non invasives dans lesquelles les méthodes conventionnelles sont inefficaces. Il ne serait pas non plus surprenant que les cas d’utilisation soient très sélectifs. En effet, si la peine est un processus de défense naturel, rares sont ceux qui la recherchent.