Ces petits robots insectes s’impriment en 3D en quelques minutes
La robotique n'en est encore qu'à ses balbutiements. Il y a tellement de domaines dans lesquels progresser avant d'imaginer des robots évolués. Les chercheurs progressent cependant jour après jour. Y compris dans leur fabrication à proprement parler.
Il existe aujourd’hui de nombreux sous-domaines dans la robotique. L’un d’entre eux, relativement récent, est celui de la robotique molle qui regroupe les « robots mous ». Dans cette catégorie, on retrouve notamment des appareils construits en matériaux ou structures souples, élastiques ou déformables – silicone, plastique, caoutchouc et autres polymères, tissus, etc. – ou des pièces mécaniques déformables – ressorts, élastiques ou autres absorbeurs de chocs ou de vibrations -. Leur fabrication pourrait devenir très facile, et rapide, grâce à une simple imprimante 3D.
Des robots insectes flexibles qui s’impriment en quelques minutes
Des chercheurs de UC San Diego ont effet mis au point un procédé permettant d’imprimer en 3D des robots insectes sans équipement complexe, de manière très rapide et peu coûteuse. L’idée ici est d’imprimer ce qu’ils appellent des « flexoskeletons » (« exosquelettes flexibles »). Autrement dit, des matériaux rigides imprimés en 3D sur des couches de polycarbonate très minces et flexibles. Comme chez les insectes, certaines fonctionnalités augmentent la rigidité dans certaines zones bien précises, contrairement aux robots mous conventionnels qui ont le plus souvent des appendices mous fixés sur un corps solide.
Une prouesse rendue possible grâce aux « flexoskeletons » de UC San Diego
Chaque composant d’un « flexoskeleton » prend environ 10 minutes à imprimer. Le robot complet ne prend ainsi pas plus de deux heures à imprimer et à assembler. À l’unité, chaque partie individuelle coûte moins de 1$ avec, bien évidemment, le processeur, les capteurs et la batterie qui restent plus onéreux. Cette innovation permettra aux chercheurs de créer des robots plus rapidement et plus facilement pour leurs futures recherches mais l’objectif final reste de pouvoir produire en grands volumes des robots sans aucune intervention humaine. Il se pourrait alors possible d’imaginer des colonies de petits robots permettant d’accomplir certaines tâches bien précises ou, a contrario, de grosses machines monolithiques mais coûtant bien moins cher et présentant moins de risques.