Bouygues Telecom refuse l’offre d’achat de 10 milliards de SFR
Les dirigeants de Bouygues Telecom ont finalement décidé de ne pas accepter l’offre de rachat de 10 milliards d’euros faite par le groupe Altice. La décision de refuser l'offre s'est prise à l'unanimité par le conseil d'administration.
C’est l’affaire qui agite le monde des opérateurs de téléphonie mobile français. Patrick Drahi, actuel propriétaire de Numericable-SFR, cherche à frapper une nouvelle fois un grand coup en proposant 10 milliards d’euros pour le rachat de Bouygues Telecom.
Après moult tractations, le conseil d’administration de Bouygues a pris la décision ce mardi 23 juin 2015 en fin de journée, de repousser l’offre faite par Altice, la maison-mère de l’opérateur Numéricable-SFR.
Bouygues Telecom repousse les avances de Patrick Drahi
C’est dans un communiqué que le conseil d’administration de Bouygues Telecom a fait savoir la nouvelle. « Le conseil d’administration a décidé à l’unanimité, après un examen approfondi, de ne pas donner suite à l’offre non-sollicitée du groupe Altice », précisé le communiqué en ajoutant que « l’offre représente un risque d’exécution important qu’il ne revient pas à Bouygues d’assumer, en particulier en matière de droit à la concurrence ».
Bouygues Telecom ne voit apparemment aucun intérêt à accepter cette offre de SFR-Numéricable se jugeant bénéficiaire « d’un avantage concurrentiel fort et durable grâce à son portefeuille de fréquences et son réseau 4G reconnu comme l’un des meilleurs du marché. (…) Enfin, l’accélération de la transformation de l’entreprise conduit à une structure de coût de plus en plus compétitive ».
Le conseil d’administration de @GroupeBouygues ne donne pas suite à l’offre d’entrée en négociations du groupe#Altice http://t.co/Nc74ZNoV3a
— Groupe Bouygues (@GroupeBouygues) June 23, 2015
La tension va retomber chez Bouygues Telecom
Si Altice n’a pas communiqué sur le fait qu’une nouvelle offre est à l’étude ou non, ce refus de Bouygues Telecom permettra de faire retomber quelque peu la grogne des syndicats de l’entreprise qui craignaient une casse sociale importante suite à ce rachat.
Le secteur de la téléphonie mobile française s’évite un nouveau chamboulement après l’arrivée de Free sur le marché en 2012 et la guerre des prix qui en a découlé.