Bill Murray a refusé le rôle principal d’une immense franchise Disney portée par Tim Allen

Image d'illustration. The Santa ClauseOutlaw Production / PR-ADN
Bill Murray a décliné la proposition d’incarner le rôle principal d’une célèbre franchise Disney, finalement portée au succès par Tim Allen. Ce choix de casting a marqué un tournant décisif dans l’histoire de la saga et du cinéma familial.
Tl;dr
- Bill Murray a refusé « Super Noël » après « Fantômes en fête ».
- Tim Allen a obtenu le rôle principal suite à plusieurs refus.
- Le film a rencontré un énorme succès inattendu au box-office.
Un carton inattendu pour une comédie familiale atypique
À sa sortie en 1994, Super Noël bouleverse les attentes : ce film familial de Noël réalisé par John Pasquin, avec un budget modeste de 22 millions de dollars, engrange la somme colossale de 190,5 millions au box-office mondial. Corrigé pour l’inflation, ce chiffre dépasse aujourd’hui les 400 millions. Pourtant, sous ses airs de comédie légère estampillée Disney, le long-métrage s’appuie sur une intrigue étonnamment sombre : Tim Allen incarne Scott Calvin, un père divorcé qui, après avoir accidentellement causé la chute mortelle du véritable Père Noël, se voit contraint — malgré lui — d’endosser le manteau rouge et d’assurer la tournée du vieil homme.
Des mutations et une touche d’humour noir
Au fil des mois suivant cette nuit fatidique, Scott Calvin subit une transformation quasi « Cronenbergienne » : prise de poids incontrôlable, barbe blanche indestructible et enfants fascinés par sa présence. Malgré ces éléments presque inquiétants, le ton reste résolument celui d’une comédie familiale accessible à tous publics (PG), même si certaines blagues jugées controversées — notamment autour d’un numéro de téléphone — seront finalement coupées lors de la sortie vidéo.
L’ombre de Bill Murray sur le casting
Ce qu’on sait moins, c’est que Tim Allen n’était pas le premier choix. Plusieurs grands noms ont décliné l’offre avant lui, dont Tom Hanks, Mel Gibson, mais surtout Bill Murray. Ce dernier était pourtant pressenti pour incarner Scott Calvin. Dans un podcast évoquant l’histoire du film, Pasquin révèle que Murray n’a montré « aucun intérêt à s’engager dans un nouveau projet de Noël ». Pourquoi ? L’expérience douloureuse vécue sur le tournage de Fantômes en fête, comédie cynique signée Richard Donner, laisse des traces indélébiles chez l’acteur.
Pour mieux comprendre, il faut se souvenir que Murray n’a pas supporté les méthodes du réalisateur sur ce film sorti en 1988. À Entertainment Weekly puis dans Starlog Magazine, il racontera s’être senti étouffé par les exigences bruyantes et l’utilisation systématique de ses moins bonnes prises. À cela s’ajoute une scène violente avec sa partenaire Carol Kane ayant causé une blessure mineure… L’ambiance morose sur le plateau explique sans doute pourquoi l’acteur s’éloigne durablement des films festifs.
Murray à bout, Tim Allen opportuniste ?
Lorsque l’équipe de production approche finalement Bill Murray au sortir du tournage difficile de « Un jour sans fin », l’acteur sort lessivé d’un conflit larvé avec le réalisateur Harold Ramis. Sa vie personnelle part également à la dérive : divorce imminent avec Margaret Kelly et accès de mauvaise humeur fréquents. Épuisé par les rôles comiques et plus du tout tenté par la magie de Noël, Murray opte pour une collaboration avec Tim Burton sur « Ed Wood ».
La suite appartient à l’histoire : grâce à ces désistements en cascade, Tim Allen obtient son premier grand rôle au cinéma et « Super Noël » devient un classique des fêtes — assez ironique lorsqu’on sait combien son chemin fut tortueux avant d’atterrir entre ses mains.