La belle mort de Philae plongé dans un sommeil éternel
Il est temps de dire adieu à Philae, toujours silencieux sur sa comète. L'agence spatiale allemande a tout tenté pour le réveiller mais en vain.
7 mois que les scientifiques ont perdu tout contact avec Philae, posé sur la comète Tchouri depuis le 12 novembre 2014. Selon l’Agence spatiale allemande, le DLR, tous les espoirs seraient perdus et les ingénieurs ont mis fin à toutes leurs tentatives pour faire émerger le robot de son sommeil.
Philae : l’Agence spatiale allemande a perdu tout espoir
“Il est temps de dire au revoir à Philae” pouvait-on lire dans le communiqué publié hier par le DLR, l’Agence spatiale allemande. Elle annonçait que les ingénieurs avaient arrêté d’envoyer des commandes pour essayer de remettre en marche le petit robot-laboratoire.
La comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, sur laquelle il est posé, continue de s’éloigner du soleil, ce qui veut dire que les panneaux solaires de Philae ne reçoivent de toute façon plus assez de lumière pour qu’ils puissent recharger les batteries. En outre les températures sur l’astre vont devenir tellement froide que le robot ne pourrait plus fonctionner dans ces conditions.
Cependant les antennes de la sonde Rosetta qui suit la comète restent allumées au cas où “mais pour être honnête et réaliste, il est vraiment improbable que nous l’entendions à nouveau“, déclarait le responsable de l’atterrisseur au DLR, Stephan Ulamec.
Le CNES est moins pessimiste que son homologue allemand
Du côté du CNES, on est un peu moins pessimiste. “Bien que minime, l’espoir d’écouter à nouveau le petit robot continue d’exister. L’orbiteur Rosetta se rapprochant régulièrement de la comète, une mission délicate au vu des dangers environnants, en tête desquels la poussière soulevée par le dégazage. La distance entre l’orbiteur et l’atterrisseur est aujourd’hui de 50 km. Plus cette distance s’amenuise, plus les chances de rétablir le contact augmentent“, déclarait l’agence française.
Le robot d’origine franco-allemande aura tout de même effectué “80% des opérations scientifiques qu’il était censé conduire à la surface de Tchouri” expliquait le CNES. Si les scientifiques refusent de dire un adieu définitif à Philae “après sept mois de silence, je pense que le consensus général est que c’est terminé” déclarait de son côté Mark McCaughrean, un conseiller scientifique de l’ESA.