Dans l’espace, 500 astéroïdes potentiellement dangereux pour la Terre
L'Agence spatiale européenne planche sur des scénarios permettant d'éviter qu'un des 500 astéroïdes planant au-dessus de nos têtes ne mette sa menace à exécution.
Sommes-nous revenus aux temps où les Gaulois avaient peur que le ciel leur tombe sur la tête ? Pas tout à fait. Cependant, une telle menace pourrait devenir réalité, les experts de l’Agence spatiale européenne (ESA) ayant déterminé qu’au cours de ce siècle, environ 500 astéroïdes pourraient s’avérer dangereux pour notre bonne vieille Terre.
Dès lors, comment contrer cette menace venue de l’espace ? Spécialistes de l’ESA et de la Nasa sont actuellement réunis à Rome, dans le cadre de la Conférence sur la défense planétaire, pour en discuter.
Astéroïdes : une probabilité très faible, mais…
Certes, ces NEO (pour Near Earth Objects, objets proches de la Terre) ne sont pas en permanence autour de la Terre en attendant de bien vouloir fondre sur nous. Ces 500 astéroïdes pourraient, le conditionnel a son importance, se rapprocher de notre planète. Detlef Koschny, chef de secteur NEO à l’ESA, estime la probabilité d’un impact “dans certains cas de 1 sur 1 million”.
Mais pour William Ailor, qui supervise la Conférence, si “la défense planétaire était un hobby il y a dix ans, aujourd’hui, elle est devenue une préoccupation globale”.
Les scénarios de défense contre les astéroïdes
Dès lors, comment s’en protéger ? Deux possibilités sont envisagées. La première, un “‘accident de circulation cosmique”, annonce M. Koschny, qui précise fort heureusement : “Imaginez un véhicule, qui est l’astéroïde, puis un autre véhicule, qui est notre outil, qui le tamponne et le repousse de sa trajectoire. A force de le repousser petit à petit, on parviendrait probablement à le dévier de la Terre”. Ouf, parfait.
Et la seconde option ? Souvenez-vous du film Armageddon avec Bruce Willis. A vos yeux effarés, vous y êtes. Il s’agirait ni plus ni moins que de pulvériser le NEO en question à l’aide d’une bombe nucléaire. Facile de viser un corps céleste se déplaçant à une vitesse vertigineuse ? Voici ce qu’en dit Detlef Koschny : “Depuis une expérience américaine intitulée Deep Impact, nous savons que nous sommes en mesure de toucher tous les objets d’un diamètre supérieur à 100 mètres (…) Nous penchons vers des satellites autoguidés par une caméra, car nous n’aurions pas le temps de les diriger depuis la Terre”.
Voilà, tout simplement. Ce soir, en fermant vos volets, jetez un coup d’œil vers le ciel étoilé, mais pour la forme seulement.