Assassin’s Creed Unity : Jean-Luc Mélenchon y voit une “haine de la révolution”

Jean-Luc Mélenchon aurait-il mieux fait de s'abstenir de tacler Assassin's Creed Unity ? Possible, étant données les réactions.

Jeudi, le secrétaire général du Parti de gauche, Alexis Corbière, était le premier à dégainer sur son blog ses piques contre le nouveau jeu-star d’Ubisoft, Assassin’s Creed Unity. Après une introduction dans laquelle il précise qu’il n’a “aucun mépris pour les jeux vidéo qui savent créer des univers virtuels envoûtants”. Mais dès le titre de son billet, on pouvait se douter du ton : “Les créateurs d’Assassin’s creed unity véhiculent une propagande réactionnaire sur la Révolution Française”.

Selon lui, un jeu vidéo “peut-être aussi le vecteur pour transmettre des idées et des valeurs culturelles”. Soit, mais il ne voit dans la bande-annonce que la reproduction de “tous les poncifs contre-révolutionnaires forgés depuis plus deux siècles”, dans lesquels on y voit un “peuple sanguinaire” et un roi “bon”.

Jean-Luc Mélenchon emboîte le pas et tacle aussi Assassin’s Creed Unity

Au Figaro, Jean-Luc Mélenchon y va aussi de son argument : “le dénigrement de la grande Révolution est une sale besogne pour instiller davantage de dégoût de soi et de déclinisme aux Français. Si l’on continue comme ça, il ne restera plus aucune identité commune possible aux Français à part la religion et la couleur de peau”. En conclusion, il estime que le jeu “donne une image de la haine de la Révolution, la haine du peuple, la haine de la République qui parcourt les milieux d’extrême droite”.

Depuis ces sorties, les critiques pleuvent sur les deux hommes. Il leur est rétorqué que la fidélité historique n’est pas la priorité des producteurs du jeu : “Assassin’s Creed Unity est un jeu vidéo grand public, pas une leçon d’Histoire”, dit l’un d’eux, Antoine Vimal du Monteil au quotidien Le Monde. Il ajoute que les anachronismes sont “assumés” afin de “donner l’illusion”.
Ubisoft a renchéri en estimant pour sa part que les fans du jeu savent faire la part des choses.

"Les joueurs savent faire la part des choses pour profiter pleinement de cette fiction historique", répond @UbisoftFR à @JLMelenchon (2)

— Thomas Baïetto (@ThomasBaietto) November 14, 2014