Airbus dévoile son concept futuriste d’aile volante au salon aéronautique de Singapour
Futuriste s'il en est, le projet s'inscrit entre science-fiction et héritage de l'aviation militaire, mais vise une commercialisation grand public.
Le Salon aéronautique de Singapour est à l’aviation ce que le Monaco Yacht Show est aux yacht, le Consumer Electronic Show à l’électronique et le Salon international de l’automobile de Genève à la voiture. Y est présenté les projets les plus audacieux, les plus novateurs, les plus propres aussi. Airbus a profité de l’ouverture du salon bisannuel pour dévoiler une aile volante, les plus rares des conceptions aéronautiques où ne s’inscrivent qu’une vingtaine de modèle dans la courte histoire de l’aviation. La plus emblématique des ailes volantes est le Northrop B-2 Spirit utilisé par l’armée américaine à partir de 1997 et encore en service en Lybie en 2017. Le dessin particulier des ailes volantes, sans fuselage ni empennage, avec cockpit, charge utile et carburant intégrés à l’aile les rend peu pratique pour des vols commerciaux et plus adaptés à des utilisations militaires. Malgré tout, Airbus a dévoilé une aile volante qui a l’ambition d’offrir des vols au grand public.
Un avion plus économe
Baptisée « Maveric », celle-ci était présente sous forme de maquette dans une échelle très réduite, avec 2 mètres de long et de 3,2 mètres de large pour une surface totale de 2,25 m². Airbus a accompagné la présentation du modèle avec une vidéo publiée sur YouTube, qui permet de voir que la maquette a été testée en France en juin 2019. Au-dessus du fuselage sont montés deux moteurs de A320 NEO qui consomment grâce à la traînée réduite de l’appareil 20% de carburant en moins. Selon La Dépêche : « la recherche travaille activement pour aboutir à une nouvelle génération de systèmes propulsifs plus économes à l’horizon 2030. Le gain de 20% de consommation pourrait donc être largement dépassé. »
À quand une utilisation publique ?
Le problème inhérent au design d’une aile volante est que les aéroports ne sont pas adaptés pour les recevoir, notamment au niveau des portes d’embarquement. Le problème s’était déjà présenté avec le Airbus A380 de 80 mètres d’envergure, qui a contraint les aéroports à réviser leurs installations. Toutefois Airbus dit avoir réfléchis au problème, et le Maveric occupera moins de place au sol. On ne sait toutefois si et quand le projet sera concrétisé. Le communiqué officiel reste très vague en évoquant « un proche avenir ».