Adobe veut identifier les images retouchées grâce à l’intelligence artificielle
L'intelligence artificielle peut servir à bien des choses. Adobe travaille sur un algorithme pour lui permettre d'identifier les images retouchées. Explication.
“Photoshopper” une image est le fait d’altérer une image au point de modifier totalement le message véhiculé originellement. Cela permet de créer des images drôles ou des mèmes pour le web mais la technique est aussi employée pour la propagande ou la diffusion de fausses informations. De telles images peuvent souvent duper les media sociaux et parfois les media traditionnels jusqu’à devenir virales. Adobe veut réduire l’effet néfaste de son logiciel en utilisant l’intelligence artificielle pour identifier de telles images.
Adobe veut aider à identifier les images retouchées
Selon l’éditeur, utiliser l’intelligence artificielle pour détecter les images ainsi retouchées prendra un certain temps mais cela permettra d'”améliorer la confiance et l’authenticité dans les media numériques“. De telles modifications sur les photos laissent, la plupart du temps, des traces, traces que l’intelligence artificielle est chargée d’analyser très finement.
Des outils de ce genre sont utilisés depuis longtemps, manuellement, pour détecter notamment la distribution du bruit sur une image et des incohérences au niveau du pixel ou de la luminosité. Cependant, Adobe est convaincu qu’une intelligence artificielle peut faire ici un meilleur travail, en étant plus rapide dans ses analyses et plus fiable.
L’intelligence artificielle à la rescousse
L’intelligence artificielle de Adobe cherchera trois signes majeurs de modification : le collage, le clonage et la suppression. Adobe et une équipe de chercheurs de l’Université du Maryland ont entrainé une IA sur des milliers d’images retouchées pour qu’elle puisse comprendre précisément ce qu’elle devait chercher. Selon la société, celle-ci est désormais capable de traiter une image en quelques secondes.
Pour l’heure, le logiciel est loin d’être parfait, il pourra donc s’améliorer avec le temps mais il offre d’ores-et-déjà “davantage de possibilités et d’options pour gérer l’impact des manipulations numériques, et cela permet potentiellement de répondre aux questions de l’authenticité de manière plus efficace“.