Apple fait machine arrière et supprime HKmap de l’App Store
L'application qui permet de placer des notes sur une carte a d'ores et déjà fait couler beaucoup d'encre, mais la nouvelle décision d'Apple vient remettre de l'eau sur le feu.
Alors que les manifestations dans la ville-état de Hong Kong se poursuivent après plus de quatre mois de protestations, les géants américains rendent la lutte contre l’oppression plus difficile, préférant selon toute vraisemblance protéger leur intérêts financiers (et notamment la main d’œuvre à moindre coût) en Chine. On apprenait mardi que Blizzard, la compagnie de jeux vidéo derrière des hits tels que StarCraft, WoW et WoW Classic, a suspendu un joueur professionnel pendant 12 mois pour avoir défendu l’action des manifestants. Dans la tourmente depuis, les joueurs préférant se désolidariser du groupe en se désabonnant plutôt qu’en acceptant sa position, Blizzard est allé jusqu’à bloquer la désinscription de leur service en exigeant une pièce d’identité pour ralentir le flot d’un mouvement que la compagnie espère de courte durée. Apple ne semble de son côté pas avoir retenu sa leçon après la débâcle autour de l’application HKmap.
Une application considérée comme illégale
Celle-ci permet d’organiser des manifestations à Hong Kong de façon plus simple, notamment en laissant des notes sur un logiciel de cartographie, et a été retiré de l’App Store la semaine dernière. Selon Apple, l’application contenait ou facilitait une activité illégale : éviter les forces de l’ordre. Les développeurs rétorquaient au contraire que la notation d’informations sur une carte, ne l’est pas. Si Apple était revenu sur sa décision, la firme à la pomme a finalement revu encore une fois sa position.
Apple revient une nouvelle fois sur sa position
Dans un communiqué, la firme déclare avoir crée l’App Store comme une boutique de confiance où découvrir des applications. Selon elle, l’application met en danger les forces de l’ordre et les citoyens, qui semblent-ils se sont manifestés pour demander une enquête à Apple. La firme a vérifié et confirmé auprès du Hong Kong Cybersecurity and Technology Crime Bureau (CSTCB) que des manifestants ont tendus des embuscades aux forces de police, violant de facto les règles de l’App Store. La décision n’est pas nouvelle puisqu’en 2017 Apple avait supprimé l’app du New York Times qui violait des régulations locales. Cette semaine, Apple a également supprimé le drapeau de Taïwan des emoji disponibles aux Hongkongais. La Chine est le deuxième marché le plus important pour Apple, avec 52 milliards de recettes (un cinquième de son revenu total) en 2018.