7 incohérences surprenantes dans Maman, j’ai raté l’avion (la deuxième révèle un vrai trou de scénario)

Image d'illustration. Home Alone20th Century Fox / PR-ADN
Des scènes cultes de "Maman, j'ai raté l'avion" intriguent encore les spectateurs. Certaines séquences restent difficiles à expliquer, et l'une d'elles, en particulier, soulève un vrai problème de cohérence dans le scénario du film.
Tl;dr
- La logique du film défie souvent le bon sens.
- Les réactions des personnages sont irréalistes ou incohérentes.
- Ces absurdités contribuent à son charme nostalgique.
L’absurdité assumée au cœur de « Maman, j’ai raté l’avion »
À chaque Noël, nombreux sont ceux qui se replongent avec délice dans l’univers de Maman, j’ai raté l’avion. Mais à bien y regarder, ce classique familial fonctionne autant grâce à la nostalgie qu’à une avalanche d’incohérences, dont certaines flirtent franchement avec l’absurde. Une fois l’œil exercé, difficile de passer sous silence l’accumulation de situations improbables… et c’est bien là que réside une part de sa magie.
Des scènes qui défient toute logique
Il suffit d’observer la nuit où Kevin McCallister, incarné par le jeune Macaulay Culkin, repousse les assauts des cambrioleurs. La maison se transforme en un terrain de jeu piégé, entre portes truffées de clous et escaliers enduits de verglas. Pourtant, alors que les bruits assourdissants se multiplient — cris, chutes, objets fracassés — pas un voisin ne semble s’en émouvoir. Sur cette avenue cossue censée respirer la quiétude banlieusarde, on croirait que tout le quartier a disparu.
Plus encore, la police locale surprend par sa désinvolture : appelée en urgence pour vérifier la présence d’un enfant laissé seul, elle se contente de toquer à la porte avant de rebrousser chemin. Même après l’arrestation des malfrats plus tard dans la nuit, aucune procédure sérieuse n’est engagée : ni contrôle du domicile, ni véritable souci du sort du jeune héros.
Des personnages aux décisions invraisemblables
Parmi les étrangetés qui font sourire (ou lever les yeux au ciel), on peut citer :
- Le livreur de pizza terrorisé par des bruits suspects s’enfuit sans prévenir les autorités.
- Les voleurs Harry et Marv, mutilés, mais infatigables, persistent malgré des blessures insoutenables.
- L’ingéniosité démesurée d’un Kevin capable de monter des pièges sophistiqués en une seule nuit… avant que tout disparaisse comme par magie au petit matin.
Mais le comble reste sans doute la justification bancale autour des lignes téléphoniques : impossibles à joindre pour les parents inquiets — jusqu’à ce que Kevin passe commande chez le pizzaiolo du coin sur ce même réseau soi-disant hors service.
L’indulgence du public, moteur du mythe
Malgré ces failles criantes dans la construction narrative et comportementale, force est de reconnaître que c’est précisément ce cocktail d’excès et d’irréalisme qui fait durer la légende. Tout le monde accepte sans broncher cet univers alternatif où la logique passe au second plan derrière l’humour et l’émotion familiale. Un film impossible à prendre au sérieux ? Sans doute. Mais indétrônable dans le cœur du public dès qu’arrivent les fêtes.