Vers un nouveau clavier pour mieux écrire le français ?
Nos claviers "azerty" pourraient évoluer dans quelques temps. En effet, Fleur Pellerin a demandé à l'Afnor de réfléchir à la modification des claviers actuels pour mieux les adapter au français.
Le ministère de la Culture et de la Communication, par l’intermédiaire de Fleur Pellerin, a fait savoir qu’il a chargé l’Afnor (Association française de normalisation) de plancher sur une nouvelle norme pour les claviers français. Le matériel actuel ne serait pas adapté à l’orthographe française.
Fleur Pellerin veut des nouveaux claviers pour mieux écrire le français
L’Afnor va donc devoir réfléchir à une nouvelle disposition des claviers pour le marché français. D’autres pays francophones comme le Canada ou encore la Belgique ont déjà entrepris ces travaux. “Des travaux ont été engagés pour améliorer les fonctionnalités des claviers d’ordinateurs azerty, mais il n’est pas question de les changer“, précisait Mme Pellerin.
La saisie de certains caractères de notre langue serait plus complexe avec nos claviers actuels. On peut citer les ligatures comme “œ” par exemple, les guillemets français ou encore les majuscules accentuées. En outre, les dispositions diffèrent parfois selon les fabricants de claviers et certains caractères ne sont pas disponibles sur tous les systèmes d’exploitation.
Un projet de norme pourrait être établi dès cet été, une enquête publique sera ensuite lancée. La nouvelle norme pourrait être validée dans la première partie de l’année 2017.
Les langues régionales également en question
Pour le chef de projet à l’Afnor Philippe Magnabosco,”Il ne s’agit pas de tout bouleverser. Nous voulons seulement rajouter des possibilités“. Les claviers actuels ne sont pas non plus adaptés aux langues régionales, notamment celles comme l’occitan où les accents sont très importants sur les voyelles, en minuscule comme en majuscule.
Un nouveau clavier permettrait d’avoir accès facilement aux caractères spécifiques du français et des langues régionales. “On a le paradoxe d’avoir désormais plein de caractères disponibles dans les polices de caractères des systèmes d’exploitation et de ne pas y avoir accès aisément“, précisait M. Magnabosco. Il estime en outre que ces changements pourraient être réalisés à moindre coût.