Lancement du réseau Fripon qui détectera le passage de météorites
Le réseau Fripon est officiellement en place depuis hier. Une soixantaine de caméras auront la charge de surveiller le ciel à la recherche des météorites survolant l'hexagone.
Une soixantaine de caméras à 360 degrés, dirigées vers le ciel, ont été implantées sur tout le territoire français. L’objectif de ce réseau, baptisé Fripon, est de détecter le passage de météorites afin de repérer plus facilement l’endroit d’impact pour ensuite récupérer le matériel qui s’est écrasé.
La chasse aux météorites est ouverte avec Fripon
Le réseau Fripon (Fireball Recovery and Interplenetary Observation Network) un réseau de recherche de bolides et de matière interplanétaire est en place en France. Ce projet, porté par l’Observatoire de Paris, le CNRS, le Muséum national d’histoire naturelle, l’Aix-Marseille Université et l’université Paris-Sud, est constitué d’une soixantaine de caméras qui surveillent le ciel de France nuit et jour à la recherche de météorites. A terme il comptera 100 caméras réparties sur tout le territoire.
“Nous savons qu’une dizaine de météorites tombent chaque année en France, malheureusement elles sont quasi toutes perdues. Au XIXème siècle on en retrouvait une tous les deux ans contre seulement une tous les 10 ans au XXe et au début du XXIe. Ceci résulte de l’évolution des modes de vie : les chutes n’ont plus de témoins” explique l’équipe du projet. Les caméras, 3 à 9 par région, sont équipées d’un logiciel de détection de mouvement pour repérer les bolides venant de l’espace. La technologie avancée de Fripon rendra possible le calcul de la trajectoire de ces météorites, de leur vitesse et du point d’impact, ce qui facilitera les recherches par la suite.
Le public mis à contribution
Repérer l’endroit de chute des météorites est une chose, il faut ensuite trouver ce petit caillou dans une zone de plusieurs kilomètres carrés. “On a besoin de monde pour retrouver les météorites le plus vite possible“, indique François Colas, un scientifique chargé de recherche CNRS à l’Observatoire de Paris. “On aimerait réunir une cinquantaine de personnes pour qu’en quelques jours, une semaine maximum, on puisse regarder l’ensemble de la zone de chute” ajoute-t-il.
Les volontaires seront formés à la reconnaissance des météorites au travers d’un programme baptisé Vigile-Ciel, dont le Muséum d’histoire naturel sera responsable, à partir de 2017. Les météorites sont riches en informations, leur analyse permet de mieux comprendre les origines du système solaire.