L’accélérateur de particules du CERN en panne à cause d’une fouine
Le plus grand accélérateur de particules au monde est tombé en panne cette nuit. L'introduction d'une fouine dans le système électrique en serait la cause.
L’accélérateur de particules du CERN, fait souvent la une de la presse scientifique pour les découvertes, souvent sensationnelles, qu’il permet de réaliser. Mais, cette fois, c’est pour une importante panne pas banale que l’outil très haut de gamme des scientifique fait parler de lui.
Plusieurs jours pour réparer
C’est dans son rapport quotidien d’activité que le Centre Européen pour la Recherche Nucléaire (CERN) a annoncé ce matin que le grand collisionneur de Hadrons (LHC) a “connu une perturbation électrique sévère vendredi à 5 h 30 heure locale” et qui a mis hors service le collisionneur.
Un porte parole du laboratoire précise qu’un transformateur de 66 kV aurait été sévèrement endommagé par un court-circuit provoqué par l’introduction d’un petit mammifère, probablement une fouine dans le système électrique. Selon les premières constatations, l’animal aurait rongé un câble provoquant un puissant court-circuit fatal à l’animal et au transformateur.
Long de 27 kilomètres et situé dans la campagne, le LHC peut donc être victime d’animaux. Il y a 7 ans, l’accélérateur de particules avait déjà été mis hors service par un morceau de pain lâché sur une zone sensible par un oiseau.
Des études suspendues en attendant les réparations
Le plus puissant accélérateur de particules au monde situé près de la frontière franco-suisse est donc de nouveau arrêté. Les travaux pour le remettre en service devraient prendre plusieurs jours et le LHC devrait redémarrer à la mi-mai. Après des travaux de maintenance technique cet hiver, le collisionneur avait repris ses fonctions le mois dernier. Une reprise rapidement avortée à cause d’une fouine.
Le LHC, qui peut accélérer des particules presqu’à la vitesse de la lumière et les faire s’entrechoquer, a permis de faire des découvertes majeures comme le Bosson de Higgs. Après des travaux conséquent l’an dernier, le collisionneur de particules devait permettre aux scientifiques d’étudier, entre autre cette année, l’antimatière, la matière noire ou encore le plasma quark-gluon.