Une lune découverte autour de la planète Makemake grâce à Hubble
Hubble a beau avoir 25 ans, son oeil est encore très aiguisé ! Pour preuve, le télescope a découvert une lune autour de la planète naine Makemake située à 7 milliards de kilomètres du soleil.
Il y a un an presque jour pour jour, la Nasa dévoilait le remplaçant de télescope Hubble baptisé Webb et 100 fois plus puissant que son aîné prévu pour une mise en service en 2018. Mais s’il est vieux de 25 ans, Hubble vois toujours très bien et même les objets les plus petits et les plus lointains n’échappent pas à son regard. Cette fois, c’est la planète naine Makemake, située à près de 7 milliards de kilomètres du soleil, qui révèle son secret. Le télescope spatial de la Nasa a en effet découvert une lune en orbite autour de la planète, mettant fin aux spéculations des scientifiques.
Une lune de 160 kilomètres de diamètre autour de Makemake
Jusqu’à maintenant, les astronomes s’étonnaient de ne pas avoir découvert de lune autour de Makemake, connue comme la troisième plus imposante planète naine après Eris et Pluton. Mais tout cela, c’était avant la découverte effectuée par Alex Parker, planétologue spécialisé dans les objets célestes situés au-delà de l’orbite de Neptune.
En étudiant de près des clichés pris en avril 2015 depuis par le télescope Hubble, en service depuis maintenant 25 ans. Il remarque alors un point lumineux d’une très faible intensité aux alentours de la planète. En s’y penchant de plus près, il s’agit bien d’une lune de 161 kilomètres de diamètre et qui fait le tour de Makemake en 12 jours exactement.
Makemake cachait bien son jeu
Si la lune, baptisée MK2, n’avait pas encore été observée depuis la découverte de Makemake en 2005, c’est qu’elle se cachait. C’est Alex Parker qui le dit lui-même dans le LA Times « Ce n’est pas que la lune était trop faiblement lumineuse, mais elle était timide. C’est presque comme si elle se cachait » a-t-il déclaré.
Alex Parker a également indiqué que des indices trahissant cette présence de MK2 était visibles depuis longtemps, mais qu’ils n’avaient pas été pris comme tels par la communauté scientifique. Depuis la découverte de la planète naine, de nombreux clichés de sa surface montraient des zones sombres. Des zones qu’ils imputaient à la composition de la surface de la planète en elle-même. Mais en fait, il s’agissait de la lune MK2. “Imaginez qu’en fait, le matériau sombre ne soit pas à la surface de Makemake… mais en orbite autour d’elle. J’ai modélisé l’émission thermique que l’on attend de sa petite lune, et si elle est très sombre, ça colle avec nos mesures précédentes » précise le scientifique. En attendant, tous ceux qui pensaient qu’Hubble avait peut-être atteint ses limites ont la preuve que le télescope peut encore nous surprendre !