Facebook : l’abus du réseau social peut favoriser la dépression
Selon une étude scientifique de l’Université de Houston, l’abus de Facebook pourrait conduire à la dépression nerveuse.
Facebook est devenu une sorte de réflexe Pavlovien de notre vie quotidienne. À l’instar du café du matin ou de la cigarette d’après repas, nombreux sont les internautes qui se connectent à la plateforme de Mark Zuckerberg simplement pour combler un manque ou un trou dans leur emploi du temps.
Cependant, comme toute pratique abusive, trop de Facebook peut avoir des effets négatifs sur la santé et peut notamment conduire à un état dépressif chez certains utilisateurs.
Facebook vecteur de dépression nerveuse
C’est une étude publiée dans le Journal of Social and Clinical Psychology menée par la chercheuse à l’Université de Houston Mai-Ly Steers qui met en lumière les effets néfastes de Facebook sur la santé mentale de ses utilisateurs. La chercheuse a en effet étudié les habitudes de navigation sur Facebook de 300 étudiants et les effets de Facebook sur leur état mental.
Selon la chercheuse, le mécanisme est simple. En surfant sur Facebook, les internautes comparent inévitablement leur vie avec celle de leurs contacts Facebook. Le problème, c’est qu’en général, Facebook est utilisé pour poster que les moments les plus intéressants de notre vie. Les « Facebookeurs » comparent donc inévitablement leur vie personnelle à celle que leurs amis veulent bien afficher sur le réseau social, et le sentiment d’avoir une vie moins trépidante peut alors faire apparaître une forme de frustration et l’apparition de symptômes liés à la dépression.
Facebook n’est pas la réalité
Mai-Ly Steer prend quand même quelques pincettes, “Cela ne signifie pas que Facebook cause la dépression, mais plutôt que les sentiments de dépression sont intimement associés à beaucoup de temps passé sur Facebook et au fait de se comparer avec ses amis” même si un lien entre temps passé sur Facebook et dépression existe bel et bien.
La chercheuse ajoute que “Le danger c’est que Facebook nous divulgue souvent de l’information à propos de nos amis qui nous serait inconnus en temps normal, ce qui nous offre encore plus d’occasions pour se comparer socialement.” Cette dernière espère que les conclusions de son étude permettront de développer de nouveaux outils permettant d’anticiper les risques de dépressions liées aux réseaux sociaux.