Données personnelles : le Privacy Shield déjà cible de critiques
Après plusieurs années de négociations, Le "Privacy Shield", censé mieux protéger les données personnelles des internautes européens outre-Atlantique, vient d'être adopté par la Communauté européenne.
Le “Privacy Shield” est effectif depuis le 12 juillet, ce nouveau cadre juridique a pour but de protéger les données personnelles des internautes européens collectées par les géants du web et autres agences de renseignements aux Etats-Unis et transférées outre Atlantique. Cependant cet accord fait déjà l’objet de critiques.
Le Privacy Shield adopté par la Communauté européenne
Avec ce nouveau “Privacy Shield”, ou “bouclier de protection des données personnelles”, les données personnelles des européens transférées aux Etats-Unis pour leur exploitation sont censées être mieux protégées. Ce nouveau bouclier vient remplacer le “Safe Harbor” qui avait été invalidé par la Cour de justice européenne au mois d’octobre 2015.
Ce nouvel accord se veut “fondamentalement différent” indique ainsi la Commissaire européenne chargée de la Justice, Věra Jourová, assurant qu’il rétablira la “confiance des consommateurs” et une “sécurité juridique” pour les entreprises. Ce bouclier devrait assurer un accès aux données plus limité et mieux contrôlé mais d’aucuns ont déjà noté des zones d’ombres et critiquent le “Privacy Shield” arguant qu’il ne protège pas plus que l’accord précédent. Ce texte doit désormais passer par les autorités indépendantes de protection des données personnelles qui donneront leur aval ou non le 25 juillet prochain.
A peine signé et déjà critiqué
Cependant, le “Privacy Shield” est loin de faire l’unanimité et pourrait bien être invalidé tout comme “Safe Harbor”. Les détracteurs critiquent notamment le fait que ce soient les Etats-Unis qui aient le pouvoir d’appliquer des sanctions aux entreprises qui ne respecteraient pas les règles. En outre, la collecte de données de masse par les autorités américaines serait toujours autorisée dans les cas où le ciblage individuel est impossible.
“Privacy Shield, c’est Safe Harbor avec un nouveau nom, ils ont ajouté quelques améliorations mais globalement, il y a tellement d’exceptions que les entreprises peuvent faire ce qu’elles veulent avec les données” déclarait Max Schrems, un juriste autrichien à l’origine de l’invalidation du “Safe Harbor”.