Cyberattaque SpamHaus : Une invention pour vendre des services ?
La cyberattaque a fait beaucoup de bruit depuis quelques heures, mais de nombreux sites et services dénoncent une fausse attaque.
La cyberattaque à base de DDoS a été reprise depuis mercredi soir par de nombreux sites de presse. Après une journée d’observations, des sites comme Gizmodo ou encore des sociétés comme Neo Telecoms estiment que la guerre n’a en réalité jamais existé. Pour rappel, SpamHaus aurait inscrit sur sa liste noire un hébergeur néerlandais baptisé Cyberbunker. Ce dernier aurait tendance à inonder le web avec des courriels indésirables. Trouvant cette pratique injuste, Cyberbunker aurait lancé une attaque par déni de service distribué en saturant les réseaux avec des milliers de PC infectés. Des experts se disaient inquiets de l’impact d’une telle attaque sur Internet. Le site Gizmodo se pose de nombreuses questions et estime que cette fameuse cyberattaque est mensongère et n’a jamais existé.
Une pratique mensongère ?
Il estime que personne ne s’est plaint d’un problème de connexion alors que l’attaque est censée être la plus importante de toute l’histoire d’Internet. De nombreux sites comme Amazon indiquent qu’il n’y a eu aucune panne depuis l’annonce de cette attaque de grande ampleur. La société Neo Telecoms a expliqué à l’Agence France Presse qu’il n’y avait eu aucun changement ni de pic de trafic ces 48 dernières heures. Elle indique également que les acteurs européens n’ont mentionné aucune panne ni ralentissement des réseaux.
Pourquoi simuler une cyberattaque ?
Cedexis qui référence près d’une centaine d’opérateurs télécoms, des sites marchands et des médias explique que cette cyberattaque aurait eu un enjeu économique. Certains sites comme SpamHaus ou encore Cyberbunker auraient ainsi l’occasion de vendre leurs services en prônant l’effondrement de l’Internet. Selon Cedexis, il est nécessaire d’avoir quelques connaissances dans ce domaine pour comprendre qu’en réalité tout ceci n’était qu’une mascarade sur un fond économique.