Voitures autonomes : encore un long chemin à parcourir pour Uber
La voiture sans chauffeur d’Uber connaît des difficultés et l’homme doit souvent reprendre le contrôle du véhicule alors que les passagers doivent faire face au style de conduite brusque de la machine.
Uber, qui s’est lancé dans la course pour la voiture autonome, doit affronter de sérieuses difficultés en même temps que les accusations de Google pour vol de technologies laser. Une note interne de la compagnie de Travis Kalanick révèle que les résultats des autos testées restent très mitigés. Nos confrères du site américain« Recode » se sont procurés les résultats des tests.
Des interventions humaines fréquentes
Le rapport concerne 43 véhicules lancés sur les routes d’Arizona, de Pennsylvanie et de Californie. Ces véhicules ont totalisés près de 40.000 km mais pas en complète autonomie. Les ingénieurs d’Uber ont dû reprendre le volant tous les 1,3 km en moyenne. Cette fréquence concerne tous types d’incidents. La compagnie californienne range d’ailleurs ces incidents en deux catégories. Les incidents dits critiques se rapportent à l’intervention de l’ingénieur pour éviter un accident provoquant des dommages sur personnes ou sur des objets. Dans cette catégorie, les véhicules ont connu une baisse des incidents ne survenant que tous les 300kms environs. Ces accidents potentiels engagent la responsabilité civile de l’entreprise.
Sous la deuxième catégorie sont placés les incidents de mauvaises expériences ou incidents liés au style de conduite comme un coup de volant brusque ou un chevauchement de ligne et nécessitant une correction humaine. Les statistiques de la compagnie montrent une courbe en dents de scie mais en général en augmentation avec dernièrement un incident tous les 3 kms environ. Cependant, ce recul pourrait être expliqué par un agrandissement de la zone d’expérience.
Un véhicule inconfortable
Ce que la compagnie vise avec l’enregistrement des mauvaises expériences, c’est l’amélioration du confort des passagers. Des à-coups, des virages engagés trop rapidement ou des chevauchements sont susceptibles de déranger le passager voir de l’effrayer. Ainsi, la compagnie a noté l’accroissement de ces évènements dans des zones particulières comme en Arizona à Scottdale dans une note à part. Dans cette localité, des mauvaises expériences surviennent quasiment tous les kilomètres et des incidents critiques tous les 3 kms. Les ingénieurs ont conclu à une expérience passager plutôt négative.
Il est à noter, cependant, que malgré les difficultés que rencontre la compagnie de San Francisco, elles ne peuvent être comparées aux performances de Waymo, la voiture autonome de Google qui bénéficie de 8 années de recherche. Uber a entamé ses recherches il y a seulement 2 ans mais semble déjà dans une phase critique.