Vivendi veut-il mettre la main sur Ubisoft ?
Alors que le groupe Vivendi était entré, il y a une semaine, au capital des 2 sociétés créées par les frères Guillemot, Ubisoft et Gameloft, il est devenu depuis hier actionnaire principal de la première citée.
Depuis hier, le groupe de Vincent Bolloré a augmenté à 10% sa participation dans la société de jeux vidéo Ubisoft. Il devient ainsi premier actionnaire dans l’entreprise créée par la famille bretonne. Les frères Guillemot ont du souci à se faire ?
Vivendi renforce sa position chez Ubisoft
Il y a une semaine, le groupe Vivendi entrait dans le capital d’Ubisoft et de Gameloft à hauteur respectivement de 6,6 % et 6,2 %. Hier, le groupe de Vincent Bolloré a augmenté sa participation à 10,39% dans le capital d’Ubisoft et à 10,20% dans celui de Gameloft. Le groupe de Vincent Bolloré devient ainsi premier actionnaire d’Ubisoft. Il a acquis des titres “pour un montant total respectivement de 244 millions d’euros et 34,41 millions d’euros” indiquait Vivendi dans un communiqué.
Le groupe Vivendi fait son retour dans l’industrie du jeu vidéo après avoir dû se séparer d’une grande partie du capital d’Activision Blizzard en 2013, un autre grand nom dans l’industrie du jeu vidéo. Cet investissement s’inscrit dans “une vision stratégique de convergence […] entre les plateformes de Vivendi et […] les productions d’Ubisoft et Gameloft dans le domaine des jeux vidéo“.
Ubisoft gardera son indépendance
Les frères Guillemot, qui ont fondé Ubisoft et Gameloft, n’ont pas l’intention de perdre leur indépendance. “Nous voulons rester indépendants. Nous avons développé un modèle basé sur la créativité, que nous ne voulons pas mettre en danger” s’exprimaient-il. La famille morbihannaise ne compte pas se laisser faire, déjà en 2010 elle s’était débarrassée d’Electronic Arts qui détenait alors 20% de participation dans le capital mais n’avait jamais pu prendre le contrôle de la société.
Pour certains analystes les Guillemot ont du souci à se faire, “Vincent Bolloré est en train de prendre le pouvoir sur la famille Guillemot” déclarait Charles-Louis Planade, responsable de la recherche chez Midcap Partners. Du côté de Vivendi on faisait savoir que le groupe “ne s’interdit pas d’augmenter sa participation dans ces deux sociétés en fonction des conditions de marché et se réserve la faculté, le moment venu, de demander à être représenté à leur conseil d’administration“.