Vivendi rentre dans le capital d’Ubisoft et Gameloft
Vincent Bolloré, le PDG de Vivendi, annonce que le groupe industriel intégré dans les médias et les contenus s'est offert 6,6% du capital d'Ubisoft ainsi que 6,2% des parts de Gameloft.
Annonce pour le moins surprenante de la part de Vivendi, via un communiqué de presse, le groupe de Vincent Bolloré déclare, dans le cadre du placement de ses liquidités, détenir respectivement 6,6% et 6,2% d’Ubisoft et de Gameloft, deux sociétés françaises au savoir-faire mondialement reconnu dans les jeux vidéo.
Toujours d’après le communiqué, cela représente l’acquisition sur le marché de 7,36 millions d’actions Ubisoft pour un montant de 140,3 millions d’euros et de 5,24 millions d’actions Gameloft pour un montant de 19,7 millions d’euros.
Plus surprenant encore, Yves Guillemot, le PDG d’Ubisoft, et Michel Guillemot, le PDG de Gameloft, n’ont bizarrement pas été prévenus au préalable des acquisitions du groupe Vivendi, qui s’était récemment offert Dailymotion, l’hébergeur de vidéo français.
Ubisoft réagit à la participation de Vivendi dans Ubisoft et Gameloft
L’éditeur et développeur français qui figure parmi les leaders mondiaux (numéro 1 du jeu vidéo en France) de la création, l’édition et la distribution de jeux vidéo et de services interactifs a souhaité revenir sur la prise de participation de Vivendi : “Nous prenons acte de cette prise de participation non sollicitée. Nous rappelons la volonté du groupe de rester indépendant, stratégie qui lui a permis, depuis sa création il y a 30 ans, de devenir le troisième éditeur mondial de jeux vidéo.”
Pour mémoire, Vivendi n’est pas un inconnu du milieu vidéoludique puisque le groupe français était détenteur du studio américain Activision Blizzard avant de rendre la liberté à ce dernier contre 10 milliards de dollars tout en gardant 6% de parts dans le capital.
Enfin, en étant le troisième actionnaire d’Ubisoft, pas loin derrière la famille Guillemot qui possède 9,4% de parts, Vincent Bolloré serait capable de faire un gros coup comme il en est capable en tentant de racheter les parts d’autres actionnaires comme Fidelity Management and Research (9,99%) et Blackrock (5,44%) afin d’avoir le dessus sur la famille Guillemot.