Une sonde japonaise a pris l’astéroïde Ryugu en photo
La sonde japonaise Hayabusa-2 vole maintenant avec Ryugu et permettra ainsi de donner plus d’informations sur l’astéroïde. En effet, un atterrisseur vient d’y être largué pour prélever des échantillons, prendre des clichés et pour comprendre la structure de Ryugu.
Le périple a été long, mais le résultat est là : après plus de trois ans à voguer dans l’espace et à 280 millions de kilomètres de la Terre, voici que la sonde japonaise Hayabusa-2 se rapproche de son objectif, à savoir observer l’astéroïde Ryugu. En effet, elle se trouve à environ vingt kilomètres de celui-ci.
Un long voyage de la sonde japonaise pour atteindre Ryugu
La sonde pourra compter sur l’aide précieuse de Mascot, son atterrisseur qui aura en charge de prélever des échantillons qui seront ensuite analysés sur Terre. C’est que l’astéroïde pourra aider à en savoir plus sur la formation des planètes. Mais avant d’analyser et prélever ces échantillons, la sonde va dans un premier temps cartographier Ryugu.
A l’heure actuelle, un cliché de l’astéroïde a été pris le 27 juin, et permet d’en savoir plus sur sa forme et sa surface. La photo a été publiée sur Twitter par l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (Jaxa).
Look, it’s the two asteroids of Hayabusa and @haya2e_jaxa (roughly) to scale! Thank you, @elakdawalla! Our destination is bigger this time, but will the challenges scale up or down? pic.twitter.com/X4WIaEoAGs
— HAYABUSA2@JAXA (@haya2e_jaxa) June 27, 2018
Ryugu, un astéroïde qui passionne les scientifiques
Et les chercheurs sont de leur côté particulièrement enthousiaste, à l’instar de Francis Rocard, expert du système solaire au sein de l’organisme CES. Celui-ci estime ainsi que « Ryugu est un astéroïde incroyable pour les scientifiques ».
Et de préciser que « Ryugu est relativement petit puisqu’il a une taille de 900 mètres de diamètre, il n’a donc pratiquement pas évolué depuis sa formation. […] Ce sera la première fois que l’on pourra analyser en laboratoire ce type de matériau primitif, véritable relique de notre système solaire ».
Dans cette optique, Mascot, considéré comme le « nouveau Philae », devrait jouer un rôle central. Il s’agit d’ailleurs d’un atterrisseur franco-allemand, qui sera accompagné de trois rovers Minerva. Mais tout ne sera pas simple, puisqu’ils devront être autonomes et seuls une grande partie du temps, aidés seulement par un plan préétabli par les scientifiques.
We have seen Ryugu rotating! A series of 52 images taken at a distance of about 700km show an angular-looking asteroid. https://t.co/nGff3YIPLs pic.twitter.com/Yo0JgfNz6s
— HAYABUSA2@JAXA (@haya2e_jaxa) June 16, 2018