Apple : Tim Cook s’oppose fermement à la création de backdoor
Suite aux attentats de Paris, les autorités américaines ont demandé à Apple de créer des portes dérobées sur ses appareils. Une requête balayée d’un revers de main par Tim Cook.
Sous couvert de sécurisation des données personnelles, les constructeurs de smartphones ont développé des systèmes de chiffrement des données toujours plus sophistiqués. Une situation qui inquiète les autorités américaines qui craignent que les téléphones deviennent des outils impossibles à surveiller et donc, qui favoriseraient les trafics en tout genre et les actes terroristes.
Le bras de fer aurait pu prendre un autre tournant après les attaques de Paris, les autorités américaines reformulant la demande d’ouverture de « backdoor », notamment auprès d’Apple dont le système de chiffrement est particulièrement efficace. Tim Cook a tenu à revenir fermement sur les demandes du gouvernement américain et n’est apparemment pas prêt à lâcher du lest.
Tim Cook ne laissera pas de porte d’entrée aux autorités
C’est dans une interview donnée à l’émission 60 Minutes de CBS News que Tim Cook est revenu sur les demandes incessantes des services de sécurité américains. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le PDG d’Apple ne semble pas prêt de céder.
« Il n’y avait pas de compromis possible entre la vie privée et la sécurité nationale. C’est un point de vue trop simpliste. Nous sommes en Amérique. Nous devrions avoir l’un et l’autre », a indiqué Tim Cook au présentateur Charlie Rose avant d’ajouter « Si le gouvernement nous présente le mandat adéquat, nous fournirons l’information spécifique. Parce que la loi nous y oblige. Mais elle ne couvre pas les communications chiffrées et nous n’avons pas à fournir ces informations ».
Une porte ouverte aux personnes mal intentionnées
Pour Tim Cook, ouvrir une porte dans ses systèmes de chiffrements aux autorités américaines reviendrait également à laisser le champ libre à des personnes plus mal-intentionnées.
Si Apple ne semble pas prêt à céder, les récents évènements ne semblent pourtant pas lui donner raison. Lors des attaques du 13 novembre 2015, un iPhone 4S avait été saisi, mais les données n’ont pas pu être déchiffrées.