SpaceX : tir réussi pour la fusée Falcon 9 de dernière génération
Elon Musk, PDG de SpaceX, nourrit de grands espoirs sur le lancement de sa dernière fusée. Il s’agit de la version finalisée de la Falcon 9, dénommée Block 5. Celle-ci pourrait être utilisée une centaine de fois, ce qui est plutôt inédit dans le domaine spatial.
C’est vendredi soir que la dernière mouture de la fusée Falcon 9 a été lancée, en l’occurrence la Block 5. La fusée a quitté son pas de tir à Cap Canaveral (Floride) à l’heure prévue, 16h14 locales (22h14 en France métropolitaine) emportant avec elle, le premier satellite de communication en orbite haute du Bangladesh, baptisé Bangabandhu Satellite-1.Comme à son habitude, SpaceX et Elon Musk sont particulièrement fières de cette innovation. En effet, la fusée Falcon 9 a beaucoup fait parler d’elle dans la mesure où elle a été le premier lanceur ayant pu revenir au sol à la verticale et de ce fait être réutilisé.
SpaceX, une volonté d’innover dans le domaine spatial
Avec cette nouvelle version de la fusée, la société veut aller encore plus loin dans ses ambitions. Il s’agit en effet de pouvoir relancer le premier étage de la fusée plusieurs fois et cela sans avoir à effectuer de grosses opérations de maintenance.
Ainsi, ce premier étage pourrait être de nouveau opérationnel seulement 48 heures après son atterrissage ! Si Elon Musk parvient à atteindre cet objectif fou, cela pourrait apporter des changements majeurs dans le domaine spatial, notamment en matière de coûts.
Une fusée Falcon 9 réutilisable des centaines de fois
En effet, c’est le premier étage d’une fusée qui coûte le plus cher, en l’occurrence la moitié. Réservoir immense doté notamment de neuf moteurs, ils permettent au lanceur de se projeter dans l’espace. Sachant qu’Elon Musk estime que celui-ci pourrait être utilisé une centaine de fois, on imagine les économies qui pourraient être effectuées.
Et l’entrepreneur ne s’arrête pas là, espérant aussi que dans le futur il pourra récupérer d’autres éléments de la fusée, notamment la coque protectrice située au sommet de la fusée et dans laquelle on retrouve les satellites qu’il faut mettre en orbite.
Enfin, Elon Musk a évoqué au mois d’avril sur Twitter sa volonté de récupérer aussi le second étage de ses lanceurs, ce qui représente tout de même le tiers du coût global d’une fusée. Reste à savoir si cela sera réellement le cas, tant l’opération s’annonce complexe. Ce tir est aussi un vrai symbole pour l’avenir, car le Bangladesh, l’un des pays les plus pauvres au monde a pu envoyer son premier satellite de communication dans l’espace grâce à SpaceX. Elon Musk marque donc un vrai virage et une révolution dans le domaine de la conquête spatiale.