Solar Impulse 2 achève son tour du monde historique
Le tour du monde de Solar Impulse 2 s’est achevé hier alors que l’avion qui ne fonctionne exclusivement qu’à l’énergie solaire se posait à Abou Dhabi.
Solar Impulse 2 vient d’accomplir un exploit qui restera gravé dans l’histoire de l’aviation pour longtemps. L’engin a réussi à faire le tour du monde, en volant jour et nuit, sans une seule goutte de kérosène. Il aura parcouru plus de 40.000 kilomètres grâce à des moteurs électriques propulsés par l’énergie solaire.
Solar Impulse 2 s’est posé pour de bon
Parti du Caire dimanche matin, Solar Impulse 2 est arrivé hier vers 4h du matin, heure locale, à Abou Dhabi pour y achever son tour du monde. L’avion solaire était parti de cette même ville au mois de mars 2015 avec le défi de réaliser le tour du monde. Un rêve réalisé pour les deux pilotes suisses André Borschberg et Bertrand Piccard qui se sont relayés tout au long de ce périple qui aura duré plus d’un an mais qu’ils préparaient depuis plus de 10 ans.
C’est M. Piccard qui était aux commandes pour cette dernière étape. « Plus qu’un exploit dans l’histoire de l’aviation, c’est un exploit dans l’histoire des énergies renouvelables, a déclaré le pilote en débarquant de son engin, en ajoutant : « C’est maintenant à votre tour d’aller plus loin ! ». L’étape la plus longue de leur voyage extraordinaire aura été celle qui reliait Nagoya, au Japon, et Hawaii. André Borschberg aura dû piloter cinq jours et cinq nuits pour effectuer ce vol, établissant le record du plus long vol sans ravitaillement, sans escale et en solitaire.
Ni bruit, ni pollution
Ce tour du monde n’aura pas été qu’un défi technique mais également un défi humain. Les deux hommes se sont relayés pour prendre place dans le cockpit de moins de 4 mètres carrés, sans chauffage ni air conditionné, équipé de bouteilles d’oxygène afin qu’ils puissent respirer. Les pilotes auront connu des conditions extrêmes avec des températures pouvant aller de -40 à +40 degrés Celsius.
Solar Impulse 2 a une envergure de 72 mètres, comparable à celle d’un Boeing 747, alors qu’il ne pèse pas plus qu’un gros 4×4 (2,3 tonnes). Sur ses ailes 17.200 cellules photovoltaïques permettent de recharger les batteries de l’aéronef. « C’est tellement passionnant de voler à bord d’un avion qui ne fait pas de bruit, pas de pollution » déclarait Bertrand Piccard.