Snatch : notre avis sur le premier épisode d’une adaptation qui démarre très bien
La plateforme de streaming Crackle a diffusé le premier épisode de la version série du célèbre film Snatch. Jusqu'ici, nous sommes conquis.
Cela n’aura échappé à personne : les adaptations de films en séries télévisées sont toujours plus nombreuses. Le résultat est assez rarement glorieux, comme l’a d’ailleurs tout récemment (contrairement à la surprenante Lethal Weapon que nous re-recommandons en passant), surtout quand l’oeuvre de base est culte pour beaucoup de monde. Ainsi, la version “télévisée” (puisque diffusée depuis aujourd’hui sur la plateforme de streaming Crackle de Sony Pictures Entertainment et non sur une chaîne classique) du long-métrage Snatch de Guy Ritchie est sans aucun doute un projet risqué et audacieux. Nous avons vu le premier épisode et le résultat est bien simple : nous sommes impatients de voir les 9 épisodes suivants.
Laisser une marque ou faire une marque
L’intrigue complète du film est assez loin dans la mémoire de votre serviteur, mais il semble lors de ce premier épisode que pour le moment la série créée par Alex de Rakoff n’en utilise qu’une toute petite partie et se concentre surtout sur la réutilisation de l’ambiance. Dans les grandes lignes et sans trop spoiler les premiers événements, l’histoire se déroule à Londres et suit de jeunes gens qui vont rapidement se retrouver propulsés dans le crime organisé de la ville. Sur fond de dettes à payer et de matchs de boxe truqués, notre trio de anti-héros de départ va devoir passer à l’étape suivante pour ne pas finir dans la Tamise : le braquage.
Ces derniers sont Albert (Luke Pasqualino de The Musketeers), le fils d’un criminel célèbre actuellement en prison et qui est poussé malgré lui à marcher dans les pas de son paternel, Charlie (Rupert Grint de Harry Potter), le fils d’une riche famille qui tente notamment de se faire de l’argent en créant et en vendant de l’alcool, et enfin Billy (Lucien Laviscount de Scream Queens), un boxeur qui n’a pas froid aux yeux. Nos 3 jeunes hommes en difficultés financières vont être incités par Lotti (Phoebe Dyvenor qui rappelle furieusement Lili Simmons dans Banshee) à voler un des principaux criminels du coin : Sonny Castillo (Ed Westick de Gossip Girl).
Voilà dans les grandes lignes le démarrage de la série qui risque rapidement d’accélérer et d’être riche en événements à base de trahisons, de menaces, de combats ou encore de corruption. Rien de bien neuf dans le monde des oeuvres sur la pègre anglaise donc, mais ce n’est finalement pas en problème tant Snatch semble maitrîser son sujet. En effet, la série originale de Crackle – outre proposer une casting véritablement plaisant – excelle sur la forme.
La réalisation parfaitement propre et souvent colorée est agréable, tandis que des mécaniques déjà vues auparavant et typiques du genre (ralentis et accélérations, écran coupé en deux…etc.) sont réutilisées ici juste comme il faut pour briser la routine. Même chose pour la musique qui mélange hip-hop et rock anglais pour dynamiser un show qu’il est difficile d’attaquer sur son rythme dans ce premier épisode.
Snatch : notre avis
Difficile de ne pas avoir un fort sentiment de déjà-vu devant ce premier épisode de Snatch si vous avez déjà vu quasiment n’importe quel film traitant de la criminalité anglaise de ces dernières années. Mais à moins que l’intrigue ne traîne trop en longueur au fil des 10 épisodes, ce n’est absolument pas un problème.
Le premier épisode du show de Crackle était parfaitement agréable à suivre et casting comme réalisation ne laissent finalement aucune place pour émettre de réelles critiques négatives. On notera simplement qu’il ne s’agit (pour le moment) pas vraiment d’une vraie adaptation. Snatch en série jusqu’ici réutilise certes (de manière un peu opportuniste) le nom et l’ambiance du film de Guy Ritchie, mais pas ses personnages, pour proposer un mélange de neuf et de moins neuf. Reste donc à voir si vous vous laisserez embarquer ou non dans cette nouvelle interprétation. Ici, nous avons juste hâte de voir nos héros dans des situations encore plus compliquées.