SFR va supprimer un tiers de ses effectifs à partir de 2017
Patrick Drahi, le patron de SFR, déclarait à la fin du mois de juin que son entreprise était en sureffectif. La direction a annoncé, hier, que 5000 emplois seraient supprimés.
Le grand patron de la société Altice, qui détient entre autres SFR depuis 2014, Patrick Drahi, avait évoqué à la fin du mois dernier le « sureffectif » de l’opérateur. En préambule sans doute à la décision de la direction de se défaire d’un tiers de ses effectifs, soit 5000 emplois d’ici 2019.
SFR : un tiers de ses effectifs en moins d’ici 2019
Lors du rachat de SFR par Numericable, Patrick Drahi, avait promis de conserver tous les effectifs pendant les 3 ans suivant ce rachat. Il indique désormais que la société est en « sureffectif ». “On est quand même dans une situation en France où tous nos concurrents ont licencié à tour de bras et nous on a pris une garantie sur trois ans à un moment où on vend à 1 euro par mois des abonnements. Ça n’a ni queue ni tête” déclarait-il. Selon nos confrères de « ZDNet », qui tiennent leurs informations de sources proches de l’affaire, la direction de SFR aurait annoncé aux organisations syndicales la suppression de 5000 emplois à partir de 2017, après la fin des engagements pris par M. Drahi.
Ce plan social devrait s’étaler sur deux ans, les effectifs passeraient alors de 14.300 à 9000. Selon les organisations syndicales, ces suppressions de postes pourraient prendre la forme de « plans de départs volontaires successifs ».
Des pressions sur le personnel
Alors que SFR connait des difficultés financières, des mesures économiques avaient déjà été engagées par M. Drahi, à en croire des représentants de la CGT. 1200 salariés auraient quitté l’entreprise volontairement depuis 1 an et demi. En outre, l’organisation syndicale évoque des pressions sur le personnel, notamment concernant la mobilité, ce qui en aurait entrainé des départs plus ou moins contraints.
SFR n’a visiblement pas souhaité évoquer cette information, un porte-parole contacté par le site précité se serait contenté de déclarer qu’une « réunion de travail est en cours avec les syndicats, comme annoncé, pour travailler à la nécessaire réorganisation du groupe ».