Un satellite miniature pour mieux observer notre système solaire
PicSat, ce satellite miniature de trois kilos et demi, a été lancé depuis l’Inde jeudi dernier. Il aura pour mission de mieux appréhender notre système solaire, notamment l’étoile Beta Pictoris qui en est proche.
PicSat, c’est le nom du nouveau nanosatellite qui permettra d’en savoir plus sur notre système solaire. Avec ses 30 centimètres et ses 3,5 kg, celui-ci a été mis en orbite jeudi dernier depuis l’Inde avec succès, puisque selon le responsable de la mission, Sylvestre Lacour, « on a réussi à établir le contact, à lui parler ».
PicSat, un satellite miniature pour comprendre notre système solaire
Avec PicSat, les responsables espèrent en savoir plus sur le système solaire et notamment comment interagissent les planètes entre elles, ainsi que leur formation et genèse. Les responsables de la mission espèrent en savoir plus grâce à une étoile qui se trouve à proximité du système solaire : il s’agit de Beta Pictoris.
Beta Pictoris est une étoile qui intrigue les chercheurs, notamment parce qu’elle est toute jeune, malgré ses 23 millions d’années. C’est ce qu’indique Sylvestre Lacour : « c’est un nourrisson. A l’échelle humaine, ça représente sept semaines ».
Avec un mini-téléscope, PicSat va avoir pour mission durant une année d’en savoir plus sur notre système solaire et planétaire. Les chercheurs espèrent qu’ils auront notamment l’occasion de voir passer devant cette étoile une planète beaucoup plus grosse que Jupiter, Beta Pictoris b, chose qui ne se produit que tous les 18 ans. En effet, c’est ce qu’explique Sylvestre Lacour : « on voit surtout une planète qui émerge : c’est Beta Pictoris b. Cette planète fait plusieurs fois la masse de Jupiter. En la comprenant mieux, on peut comprendre ce qu’était la Terre il y a cinq milliards d’années ».
Autre avantage de PicSat, c’est sa rapidité de conception, en seulement trois ans, le projet a pu voir le jour, ce qui sera un enseignement pour de futur projet du même genre. De plus, le budget de 1,5 million d’euros ne permettait pas d’effectuer une mission spatiale à plus grande échelle. C’est d’ailleurs ce qui explique le succès grandissant des nanosatellites, qui permettent à des étudiants ou des scientifiques de développer leurs propres expériences avec un coût moindre…