Samsung : la crise du Galaxy Note 7 plonge le coréen dans la tourmente
Samsung a dû rappeler 2,5 millions de Galaxy Note 7 défectueux. Une crise qui pourrait coûter cher au fabricant sud-coréen, dont la réputation pourrait être mise à mal.
Suite aux nombreuses plaintes de clients qui ont vu leur Galaxy Note 7 littéralement exploser ou prendre feu, à cause d’une batterie défectueuse, Samsung a vite réagit et choisi de rappeler 2,5 millions d’appareils. Cependant, le mal était fait et une telle crise risque d’avoir un impact important sur la société qui, bien qu’elle soit toujours leader sur le marché, voit Apple se rapprocher alors que les fabricants chinois continuent de grignoter des parts de marché.
Samsung Galaxy Note 7 : une crise sans précédent
Cette crise du Galaxy Note 7 arrive au plus mauvais moment pour Samsung qui voit la concurrence se réaffirmer dans un marché ultra-concurrentiel. Afin de contrer l’iPhone 7, le fabricant sud-coréen avait décidé de lancer sa nouvelle phablette avec quelques semaines d’anticipation. Bien mal lui en a pris.
A sa sortie, les images de Galaxy Note 7 carbonisés font un « bad » buzz sur la toile et poussent le groupe à reconnaitre que les batteries étaient bien défectueuses. Une humiliation pour un groupe dont l’image de marque est la qualité de ses produits. « Samsung semble être allé trop vite pour sortir le Note 7, avec l’iPhone 7 à l’esprit, et il paie aujourd’hui une facture salée », estime l’analyste chez HMC Investment & Securities basé à Séoul, Greg Roh.
Un moment critique pour l’entreprise sud-coréenne
En outre, cette crise intervient alors que le groupe est en pleine transition générationnelle. Si l’entreprise est aujourd’hui un acteur planétaire incontournable dans le monde de la technologie, c’est grâce au patriarche Lee Kun-Hee, actuel président de la compagnie. Affaibli par une crise cardiaque en 2014, celui-ci est actuellement alité et c’est son fils J.Y. Lee, âgé de 48 ans, qui est pressenti pour lui succéder à la tête de la société.
J.Y. Lee vient d’ailleurs d’entrer au Conseil d’administration de Samsung Electronics, dont il est le vice-président. « Tous les regards sont sur lui. L’affaire du rappel pourrait être un test crucial pour lui », juge Wi Pyoung Ryang, analyste au sein de l’Institut pour la réforme de la recherche économique, à Séoul.
Le groupe est donc plongé dans une crise qui pourrait créer de gros dégâts sur son image de marque et, selon certains analystes, elle pourrait durer jusqu’à la présentation de ses nouveaux produits l’an prochain.