Samsung : 10 dollars de dommages et intérêts pour les possesseurs d’un Galaxy S4
La firme, qui avait triché sur les benchmarks de son processeur et de sa puce graphique, a été reconnue coupable et devra s'acquitter d'une amende de plusieurs millions, divisée entre tous les propriétaires de Galaxy S4.
Lorsqu’en avril 2013 Samsung commercialisait le Galaxy S4, les téléphones faisaient encore de véritables bonds technologiques de génération en génération. Pour aider son marketing toutefois, le fabricant coréen avait décidé de gonfler artificiellement les chiffres de ses benchmarks, c’est-à-dire de mentir sur les performances réelles de son processeur (CPU) et de sa puce graphique (GPU). Pour se faire, le chaebol permettait au téléphone de détecter les applications de mesure de performance et d’augmenter en conséquence la DVFS ( tension dynamique et conversion de fréquences) des deux composants, pour atteindre 533 MHz. Les applications AnTuTu, Quadrant, GLBenchmark et d’autres étaient affectées. Le site Anandtech avait découvert la combine et révélé que la fréquence maximale atteignable était 11% moins élevée, plafonnant à 480 MHz. Pour ce marketing mensonger, Samsung a aujourd’hui été condamné par une cour de l’État de Californie.
Une longue procédure judiciaire
Après une poursuite en recours collectif (class-action), Samsung se voit contraint de régler 13,4 millions de dollars en dommages, comptant 2,8 millions de règlement du litige et 10,6 millions pour réparation. AndroidPolice relève que ces 2,8 millions divisés par le nombre de Galaxy S4 vendus rapporteraient $10 par personne.
Des remboursements par millions
Samsung devrait sous peu détailler une procédure de réclamation qui permettra de toucher la petite somme, mais il faut s’attendre à devoir fournir une preuve d’achat… qui remonte donc à 2013. Le fabricant pourrait bien s’en tirer donc à moindre coût. Le règlement du litige passe également par l’engagement de la part de Samsung de ne plus manipuler les résultats de benchmarks, pour une durée de trois ans.