Régulation : l’ARCEP se penche sur la question des enceintes connectées
L’Arcep, à savoir l’instance de régulation des télécoms, semble vouloir se pencher sur le secteur des enceintes connectées, un marché de plus en plus porteur économiquement. Ce cadrage s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’audiovisuel. Explications.
L’Arcep, l’autorité de régulation des télécoms, souhaite réfléchir à de nouvelles formes de régulation pour ce qui concerne le marché des enceintes intelligentes. Plusieurs propositions ont été intégrées dans la prochaine réforme de l’audiovisuel qui devrait se tenir en 2019. La volonté affichée est de mettre en place une « action de régulation » pour les différents fabricants.
Vers un marché des enceintes connectées plus régulé ?
L’Arcep estime en effet que « les fabricants de terminaux peuvent parfois disposer d’un pouvoir de marché important ou être intégrés verticalement avec des services audiovisuels en concurrence directe ou indirecte avec les chaînes de télévision ». Il s’agirait donc de protéger les chaînes de télévision et producteurs de contenu.
Pour cela, l’Arcep souhaite maintenir autant que possible un internet ouvert et concurrentiel, ce qui permet aux usagers un accès libre aux contenus qu’ils ont choisi. Mais aujourd’hui, ce n’est pas tout à fait le cas sur le marché des enceintes ou des box TV développées par les GAFAM.
Un souhait de l’Arcep de traiter tout le monde pareil
Et déjà, en 2018, l’Arcep pointait ce problème dans un rapport, estimant que les enceintes intelligentes constituaient « le maillon faible de l’internet ouvert ». Afin de lever ce verrou, l’Arcep souhaite interdire les pratiques qui empêchent en toute conscience certains opérateurs ou fournisseurs de services d’accéder aux outils de programmation, à savoir les API.
Si cette réforme aboutit – ce qui n’est pas encore fait -, cela voudrait dire que l’on se trouverait à égalité en matière de fonctionnalités des différents services de contenu. Pas sûr en tout cas que les GAFAM apprécient cette décision.
De manière plus concrète, cela permettrait à une application de géolocalisation comme Open Street Map de pouvoir avoir un accès à Android, là où aujourd’hui Google réserve un accès privilégié à son application, en l’occurrence Google Maps.