Le réchauffement climatique freiné par de petites éruptions volcaniques ?
Selon une étude américaine, de petites éruptions éjectant plus de gaz que prévu dans la haute atmosphère ralentiraient le réchauffement.
Hier, une étude publiée dans Geophysical Research Letters et menée sur des mesures de l’air (depuis le sol et via des satellites) est venue apporter un éclairage nouveau sur le réchauffement climatique. En effet, des éruptions volcaniques mineures seraient en mesure d’envoyer dans la haute atmosphère terrestre davantage de gaz que l’on pensait jusqu’à maintenant. Ces rejets contribueraient à avoir un effet de ralentissement sur le réchauffement climatique, vient conclure l’étude scientifique.
Par exemple, les mesures effectuées après les éruptions entre 2000 et 2013, de volcans de l’archipel russe des Kouriles ont conclu ceci : les éruptions ont permis de renvoyer le double de radiations solaires par rapport à ce avait auparavant été calculé
Climat : les petits volcans refroidissent aussi l’atmosphère terrestre
Car les spécialistes ont toujours pensé que certes, si les volcans étaient capables de refroidir l’atmosphère grâce à leur éjection d’anhydride sulfureux, seuls les plus importants d’entre eux en étaient à l’origine. Comme le Pinatubo aux Philippines en 1991, et l’émission de 20 millions de tonnes de soufre.
En entrant en contact avec l’oxygène de l’air, l’anhydride sulfureux forme de l’acide sulfurique. Ce dernier peut persister longtemps dans la haute atmosphère et ainsi bloquer les rayons solaires, ayant pour conséquence une évidente baisse des températures, vous l’aurez déduit aisément. Pour leurs modèles, les scientifiques excluent les effets des éruptions volcaniques, petites ou grosses, car elles sont difficilement prédictibles sur le long terme. Ce qui fait dire à David Ridley du MIT, auteur principal de l’étude dont nous venons de parler : “Selon ces modèles, les projections de température de la planète continuent à augmenter au-delà de 2000 mais en réalité le réchauffement se ralentit depuis”. De quoi alimenter un débat déjà bien chaud.