Preview : Bioshock Infinite, quel plaisir de s’envoyer en l’air !
Nous avons pu tester Bioshock Infinite et un constat sans ambiguïté s'impose de lui-même : ce nouvel opus a tout pour être un succès.
C’est sur Paris que nous avions rendez-vous pour tester en avant-première Bioshock Infinite. Alors que les deux premiers Bioshock, à la réussite incontestée et incontestable, se déroulaient dans la cité sous-marine de Raptur, Infinite fait le choix de l’opposition totale puisqu’il se déroule cette fois dans la cité volante de Columbia. Oubliez donc les couloirs sombres et exigus et préparez-vous à une véritable claque visuelle dans une ville aérienne pleine de couleurs et de panoramas saisissants.
Vous incarnez Booker DeWitt, détective chasseur de prime chargé de retrouver une fille dans Columbia répondant au nom d’Elizabeth. Afin de ne pas spoiler je n’en dévoilerai pas plus concernant l’intrigue. Cette présentation permettait de lancer le jeu depuis le début et non une séquence en particulier. Après presque une heure de jeu souris et clavier en main (des manettes étaient aussi disponibles), il faut le dire, Bioshock Infinite s’annonce comme l’un des meilleurs FPS de l’année.
La première séquence du jeu, déjà montrée lors de différents évènements, nous colle dans un bateau sous la pluie en direction d’un phare. Si certaines textures et l’eau laissent dubitatif dans un premier temps, on oublie vite ces petites tares graphiques et on est directement happés par l’ambiance ultra travaillée du titre. Après un peu d’escalade, on se retrouve quelques minutes plus tard dans la cité de Columbia et la première révélation arrive.
L’un des plus beaux jeux actuels
Cette révélation c’est tout simplement que le titre jouit d’une direction artistique et d’une identité visuelle tout simplement hallucinante ! Les premiers Bioshock nous y avaient habitués, mais ce nouvel opus monte encore le niveau et en fait probablement l’un des plus beaux jeux actuels. Loin de la technique et du réalisme d’un Crysis évidemment, Infinite compense quelques défauts techniques (quelques textures baveuses, un peu de crénelage, quelques skins de PNJ redondants…) avec une ambiance, des lumières (la chapelle au début…wahoo), des effets, des décors et une direction artistique d’un gout exquis.
Rappelant un peu Dishonored, l’ambiance steampunk de cette ville du début du XXème siècle flatte la rétine. On se surprend de nombreuses fois dès le début du jeu à s’arrêter pour observer le paysage vertigineux des bâtiments volant sur des ballons et les PNJ interagir entre eux. En intérieur comme en extérieur, rares sont les jeux à m’avoir autant soufflé visuellement parlant. La modélisation des personnages est maitrisée, tandis que l’ambiance sonore (notamment celle de la fête foraine au début du jeu) participe à une réelle immersion du joueur dans une ville qui semble vivante. Cette immersion est aussi permise grâce à une excellente VF et à une narration aux oignons. En un mot comme en cent, Bioshock Infinite met une véritable claque avant même d’avoir une arme dans la main.
Un gameplay efficace
Comme les deux premiers opus, le héros peut ici faire usage de différentes armes à feu pour occire ses ennemis, mais aussi de pouvoirs en buvant des Toniques, remplaçants ici les plasmides. On peut par exemple prendre le contrôle de machine, jeter des boules de feu ou encore des corbeaux. Simple mais efficace pour varier les plaisirs. L’une des nouveautés principales de Bioshock Infinite, c’est le sky-hook. Celui-ci fait non seulement office d’arme de corps à corps sanglante (les exécutions, miam miam), mais aussi de grappin aimanté permettant d’atteindre des points en hauteur ou encore de voyager sur le système de rails parcourant la cité.
Pas de didacticiel pénible ici, presque tout l’apprentissage se fait sur le tas ou à la fête foraine sous forme de stands que l’on peut choisir de passer ou non. Le jeu est nerveux et facile à prendre en main, tandis que le level design (très orienté couloir au début du jeu en tout cas) est plutôt bien pensé et empêche de se perdre en route tout en donnant une (très) légère impression d’ouverture. L’IA des ennemies semble réactive, tout comme celle d’Elizabeth qui fera office de coéquipière de choc pendant une bonne partie du jeu. Lors de la présentation du titre, cette interaction entre le joueur et Elizabeth (elle vous passe des munitions, vous indique la position des ennemis…etc) était l’un des éléments principalement mis en avant par le développeur Irrational Games.
En attendant le jeu complet…
Vous l’aurez compris, la première heure de jeu sur Bioshock Infinite ne laisse pas indifférente. Reste désormais à voir si le jeu arrivera efficacement à varier les situations, si la durée de vie tiendra la route et s’il sera aussi magnifique et fluide que lors du test sur console ou sur une petite configuration. Pour le moment en tout cas, Bioshock Infinite s’inscrit comme le digne successeur de ses grands frères et a tout pour être l’un des meilleurs FPS de l’année ! Le jeu est attendu sur PC, Xbox 360 et PS3 pour le 26 mars.