La première nation spatiale pourrait voir le jour, son nom : Asgardia
Vous avez toujours rêvé d'aller dans l’espace ? La conquête de Mars vous fascine ? Pourquoi ne pas devenir un citoyen de la première nation spatiale et rejoindre le projet Asgardia.
L’annonce est passée inaperçue mercredi, mais devant l’engouement des internautes, le sujet fait le buzz et il suffit de regarder le compteur du nombre de citoyens changer toutes les minutes sur le site d’Asgardia, pour s’en convaincre. Un groupe composé de scientifiques, astronautes et avocats souhaite fonder la première nation spatiale.
Ils veulent créer la première nation spatiale
L’objectif de ce groupe ? « Démocratiser l’espace et créer un bouclier protecteur de l’humanité contre les dangers et menaces spatiales à la vie sur la terre, qu’ils soient d’origine humaine ou naturelle, comme les débris spatiaux, radiations solaires, collisions d’astéroïdes, etc. ». Contre toutes attentes, ils sont déjà nombreux les Asgardiens, en à peine 4 jours, ils sont déjà plus de 310.000 à avoir remplis leur demande de citoyenneté Asgardienne.
Comme l’explique le site qui s’étonne d’un engouement si rapide, il vise le million d’habitants. Déjà ce dimanche, Asgardia pourrait s’intercaler dans le classement des pays à la 187ème position la nation spatiale est en effet plus peuplée que les Samoa, Monaco ou les Seychelles par exemple ?
Beaucoup se diront les agences spatiales existantes travaillent déjà sur ces thématiques, mais est-ce réellement dans l’intérêt de l’humanité entière ? Un communiqué répond à cette interrogation et souligne : « Les agences et États existants ne représentent que leurs intérêts, non ceux du monde. Et seuls quelques pays dans le monde possèdent de telles agences spatiales ».
Une question plus complexe qu’elle n’y parait
Une demande d’adhésion d’Asgardia à l’ONU a déjà été formulée. « Cela promet des développements passionnants, il sera très intéressant de voir comment [la requête d’Asgardia] évolue. Ils rencontreront des obstacles considérables en matière de droit international spatial. Mais ce qu’ils demandent représente une refonte complète du cadre législatif actuel que nous connaissons sur l’espace » a confié Christopher Newman, expert en droit spatial à l’Université de Sunderland, au Guardian.
Le projet souffre toutefois d’un problème de taille, car l’un des critères pour que l’ONU puisse valider l’existence d’un pays, c’est la notion de territoire, hors Asgardia ne possède aucun territoire. Les fondateurs de la nation spatiale évoquent bien l’envoi d’un satellite géant, qui pourrait être lancé en 2017 ou en 2018, afin d’y établir ensuite une cité spatiale, par l’ajout de modules de tous les pays. Seul hic, il existe déjà une législation spatiale qui a été fixée dès 1967.
Elle précise notamment : « Toutes les activités dans l’espace, même privées, font l’objet d’une autorisation nationale, et tout objet spatial doit être immatriculé par le pays qui procède au lancement ». Le traité de l’espace signé en 1967 fixe aussi, la loi de non-appropriation de l’espace, ce qui empêche Asgardia de s’approprier ne serait-ce qu’un météore ou une zone d’espace.
Les fondateurs du projet sont parfaitement conscients que le chemin juridique sera semé d’embûches, mais pour eux il est nécessaire que l’humanité fasse cette démarche, à l’aube de la conquête de Mars, afin que l’espace concerne l’humanité entière et non une poignée de nations, comme c’est actuellement le cas.